23juillet 2019. ConsidĂ©rations sur le homard, recueil dâarticles de David Foster Wallace, paraĂźt en traduction française. Une occasion de faire le bilan de lâauteur culte, suicidĂ© Ă quarante-six ans en 2008. Par sa sensibilitĂ© puĂ©rile et boulimique, ainsi que son obsession pour la sociĂ©tĂ© du divertissement, il incarne la culture
You currently have no access to view or download this content. Please log in with your institutional or personal account if you should have access to this content through either of these. Showing a limited preview of this publicationï»żParmiles critiques les plus lucides de la RĂ©volution française les auteurs protestants ne manquent pas. Cf. Aa. Vv., RĂ©volution et Christianisme. Une apprĂ©ciation chrĂ©tienne de la RĂ©volution française, LâAge dâHomme, Lausanne 1992 et en particulier Jean Marc Berthoud, La RĂ©volution française et les rĂ©volutions, p. 114-163.
par Laurence De Cock, professeure en lycĂ©e Ă Paris et UniversitĂ© Paris-Diderot LâenquĂȘte objectifs et mĂ©thode La RĂ©volution française est le moment patrimonial idĂ©al-typique de lâhistoire scolaire. Conçue comme la matrice dâune Ă©ducation politique, lâĂ©tude de la RĂ©volution française constitue, Ă chaque palier de la scolaritĂ© française, un moment phare de lâannĂ©e scolaire. ĂvĂ©nement dramatique par essence, constitutif du modĂšle rĂ©publicain actuel, Ă©vĂ©nement jouissant dâune permanente visibilitĂ© dans lâespace public, cette rĂ©volution, entiĂšrement tendue vers sa finalitĂ© civique sâenseigne du primaire au lycĂ©e comme un passage obligĂ© de lâintelligence du passĂ© national [1]. Dans lâenquĂȘte rĂ©cente portant sur prĂšs de 6000 rĂ©cits dâhistoire de France par des Ă©lĂšves, la RĂ©volution française occupe une place majeure dans le dĂ©roulĂ© gĂ©nĂ©ral des Ă©vĂšnements [2]. Elle scande le rĂ©cit national et dĂ©termine le modĂšle dĂ©mocratique et rĂ©publicain de la France contemporaine. Rares sont donc les Ă©vĂšnements Ă assumer aussi pleinement leur potentiel tĂ©lĂ©ologique. La fabrique scolaire de lâhistoire [3] nâest pas lâhistoire acadĂ©mique. Elle relĂšve dâune logique de montage et dâagencement dâĂ©lĂ©ments du passĂ© ayant fait lâobjet dâarbitrages en amont. Ces derniers statuent tant sur la place de ces Ă©vĂ©nements dans le montage selon les cycles, et selon les programmes que sur leur traitement au regard de lâhistoriographie, mais aussi de la pĂ©dagogie. De ce point de vue, on a donc bien un rĂ©cit scolaire de lâhistoire qui se dessine implicitement par la scolarisation dâun contenu, câest Ă dire sa pĂ©nĂ©tration dans le champ du scolaire. Le tĂ©lĂ©ologique y est une donnĂ©e consubstantielle tant que les programmes » sont Ă©crits de bout en bout, et dans lâacception dâune trame chronologique qui Ă©pouse la pĂ©riodisation classique dâune histoire de lâAntiquitĂ© Ă nos jours. Mais les rĂ©cits dâĂ©lĂšves ont encore une autre dimension. De nombreux travaux de didactique ont en effet montrĂ© que les modalitĂ©s dâappropriation de lâhistoire en classe ne sont pas uniquement le fruit dâune transfusion de savoirs prescrits [4]. Un autre rĂ©cit se configure qui entremĂȘle savoirs sociaux et savoirs scolaires. Les deux types de savoirs ne sont pas distincts non plus. Les savoirs sociaux sont fabriquĂ©s Ă lâextĂ©rieur de lâĂcole famille, dĂ©bats publics, films, etc., mais aussi, dĂšs lâĂ©cole obligatoire, par une forme de sĂ©dimentation avec des savoirs produits dans et par lâĂcole. Il nây a donc pas cloisonnement de ces deux formes de savoirs, mais circulations et reconfigurations permanentes. Ainsi, les rĂ©cits dâĂ©lĂšves, hybrides, peu sourcilleux parfois des codes disciplinaires et de la rĂ©alitĂ© historique, ouvrent une brĂšche vers un premier sondage du rapport entretenu par les Ă©lĂšves Ă tel ou tel Ă©vĂ©nement, du sens quâil tente de lui attribuer, et des usages quâil en fait possiblement au prĂ©sent pour son intelligibilitĂ© du monde. Le travail sur les rĂ©cits dâĂ©lĂšves suppose donc plusieurs conditions et prĂ©cautions mĂ©thodologiques. La premiĂšre est de tenter dâapprocher le mĂ©canisme de construction cognitive par la mise en rĂ©sonance du prescrit, du traduit et des discours sociaux. La seconde est dâaccepter que les rĂ©cits produits vĂ©hiculent une forme de conscience historique et une intelligence de lâĂ©vĂ©nement sans tomber dans la tentation Ă©valuatrice pour en dĂ©busquer les dĂ©faillances. Câest ce que nous avons tentĂ© de faire ici, Ă partir dâun Ă©chantillon de 176 copies de lycĂ©ens interrogĂ©s, sans aucune prĂ©paration prĂ©alable sur la consigne suivante Raconte la RĂ©volution française » en un temps limitĂ© de 25 minutes. Nous avons insistĂ© sur lâabsence dâautres consignes formelles ou factuelles. Les Ă©lĂšves pouvaient rendre copies blanches, dessiner, parler de tout autre chose sâils le souhaitaient. Le corpus comporte une soixantaine dâĂ©lĂšves de PremiĂšres gĂ©nĂ©rales et technologiques, et le reste ventilĂ© est entre la Seconde et les terminales. La collecte des donnĂ©es sâest dĂ©roulĂ©e en mars 2012, pĂ©riode au cours de laquelle la classe de seconde nâa pas encore abordĂ© la rĂ©volution française. Il y a donc volontairement une dĂ©connexion entre la progression usuelle de lycĂ©e et lâĂ©tude de la rĂ©volution, ceci afin de se protĂ©ger de tout effet de bachotage prĂ©alable de cours ou de mĂ©moire immĂ©diate. En prĂ©servant Ă©galement lâanonymat des Ă©lĂšves, lâexercice se dĂ©charge de sa dimension Ă©valuative. Dans ce genre dâenquĂȘte se pose systĂ©matiquement la question de la reprĂ©sentativitĂ© du corpus. Il va de soi quâil n y a ici aucune quĂȘte dâexhaustivitĂ©. LâenquĂȘte ne porte que sur un seul Ă©tablissement, un lycĂ©e de Nanterre, ville restĂ©e trĂšs populaire, essuyant de nombreuses stratĂ©gies de contournement de la part des meilleurs Ă©lĂšves ; un lycĂ©e assez relĂ©guĂ© donc, et composĂ© majoritairement dâĂ©lĂšves ayant de sĂ©rieuses difficultĂ©s scolaires. Cependant, si lâĂ©chantillon nâest pas reprĂ©sentatif de tous les lycĂ©ens français, il en va autrement si lâon raisonne en termes de classe dâĂąge. Statistiquement, seul prĂšs de 40% dâune classe dâĂąge de jeunes arrive au BaccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral ou technologique [5]. Les autres sont orientĂ©s en voie professionnelle ou ont arrĂȘtĂ© lâĂcole. On peut donc supposer que, pondĂ©rĂ© de la sorte, lâĂ©chantillon est plus reprĂ©sentatif des savoirs de jeunes adolescents entre 15 et 17 ans sur la RĂ©volution française. Notre mĂ©thode de dĂ©pouillement et dâanalyse a combinĂ© lâintuitif, le quantitatif, la forme et le fond. Nous avons comptabilisĂ© quelques occurrences reprĂ©sentatives de nos objectifs de recherche, Ă savoir, dates, causes, acteurs, Ă©vĂ©nements, et registre discursif de qualification de lâĂ©vĂ©nement. Lâobjectif de ce travail est en effet dâentamer une rĂ©flexion sur les modalitĂ©s de restitution dâun Ă©vĂ©nement historique fondateur susceptible de fournir quelques indices non pas tant du niveau de connaissances factuelles des Ă©lĂšves interrogĂ©s, que des empreintes laissĂ©es par cet Ă©vĂ©nement dans le processus de conscientisation historique. On supposera, Ă la suite de Gadamer, que la conscience historique consiste Ă comprendre historiquement sa possibilitĂ© dâavoir un comportement historique » [6], et quâen tant quâĂ©vĂ©nement politiquement instituant, une rĂ©volution vĂ©hicule une forme dâĂ©ducation politique par la radicalitĂ© des idĂ©es, des actes et des bouleversements quâelle engendre [7]. Pour le philosophe Gadamer, la premiĂšre condition dâune conscience historique rĂ©side dans le caractĂšre Ă©tranger de ce qui est Ă comprendre, câest Ă dire du passĂ©. Il y aurait nĂ©cessitĂ© dâun travail de dĂ©saffiliation par rapport au passĂ© pour en mesurer lâextĂ©rioritĂ© par rapport Ă soi » et pouvoir commencer un vĂ©ritable travail dâinterprĂ©tation. La conscience historique peut aussi agir comme Ă©lĂ©ment de la conscience politique. Cela suppose une logique de projection dans le prĂ©sent et dans lâavenir lâoutillage conceptuel et mĂ©thodologique transmis par un enseignement historique doit ainsi pouvoir ĂȘtre rĂ©investi sur des objets contemporains enjeux sociaux, prises de positions, controverses, etc. Câest sous cet angle que nous souhaitons interroger le degrĂ© de politisation de lâĂ©vĂ©nement RĂ©volution Française dans les rĂ©cits de lycĂ©ens. Quelles traces a laissĂ© cet Ă©vĂ©nement si patrimonialisĂ© ? Pour ce faire, nous verrons en quoi la RĂ©volution française constitue un maillon paradoxal du rĂ©cit scolaire depuis la naissance de lâenseignement public de lâhistoire jusquâĂ nos jours, puis nous interrogerons les rĂ©cits lycĂ©ens Ă lâaune de des prescriptions, mais aussi des savoirs sociaux en circulation et des modalitĂ©s dâappropriation de lâhistoire par les Ă©lĂšves. Un maillon paradoxal de la fabrique scolaire de lâhistoire DĂšs la fin du Second Empire, et plus encore avec lâĂ©cole de Jules Ferry, la RĂ©volution française sâinscrit de maniĂšre naturelle dans le rĂ©cit national français. Acte fondateur de la rĂ©publique, modĂšle civique par excellence de lâinitiative populaire et citoyenne, la RĂ©volution française aurait pu apparaĂźtre comme le mythe promĂ©thĂ©en du modĂšle nationalo-rĂ©publicain. Les choses furent plus complexes. Car cette rĂ©volution est aussi lâirruption du dĂ©sordre dans un destin national mĂ©thodiquement rythmĂ© par la quĂȘte du progrĂšs. Le roman nationalo-rĂ©publicain prĂ©fĂ©ra en effet projeter lâĂ©paisseur historique dâune nation ancrĂ©e dans son hĂ©ritage gaulois au cheminement jalonnĂ© par les hauts faits et gestes de ses souverains. Cette Ă©criture continuiste, et linĂ©aire aux enchaĂźnements dramatisĂ©s nâaccepte pas facilement lâirruption brutale du retournement rĂ©volutionnaire, lequel risque en outre dâintroduire chez les enfants lâidĂ©e des possibles vertus de la dĂ©sobĂ©issance. Ernest Lavisse avait parfaitement compris cette difficultĂ© lorsque, lors dâune confĂ©rence Ă la Sorbonne en 1881, il mettait ses Ă©tudiants en garde [âŠ] Belle mĂ©thode pour former des esprits solides et calmes, que de les emprisonner dans un siĂšcle de luttes ardentes, oĂč tout besoin veut ĂȘtre assouvi et toute haine satisfaite sur lâheure ! MĂ©thode prudente que de donner la rĂ©volution pour point de dĂ©part et non pour une conclusion, que dâexposer Ă lâadmiration des enfants, lâunique spectacle des rĂ©voltes mĂȘme lĂ©gitimes et de les induire Ă croire quâun bon français doit prendre les Tuileries une fois au moins dans sa vie, deux si possible, si bien que les Tuileries dĂ©truites, il ait envie de quelque jour de prendre dâassaut pour ne pas dĂ©mĂ©riter, lâĂlysĂ©e ou le Palais Bourbon [âŠ]. [8] La prĂ©sentation scolaire de la RĂ©volution française de la TroisiĂšme RĂ©publique reste donc trĂšs irĂ©nique. Elle apparaĂźt comme la juste consĂ©quence de lâincapacitĂ© des deux derniers rois qui nâavaient pas su perpĂ©tuer lâhĂ©ritage ancestral de la gloire nationale. Mais elle ne doit pas insister trop sur le dĂ©sordre politique et la lĂ©gitimitĂ© de la contestation populaire. Elle est un moment qui advient de façon tout Ă fait logique, qui a fait certes agir la population mais il y avait quelque chose de trĂšs naturel dans ces actions. LâĂ©vĂ©nement est quasiment providentiel, il devait advenir pour rĂ©tablir la justice. Pour autant, elle est, dĂšs le dĂ©part, point dâorgue du rĂ©cit national. Franco-française, porte dâentrĂ©e vers la pĂ©riode contemporaine, elle doit apparaĂźtre comme un palier vers la modernitĂ© politique. Car la RĂ©volution française est aussi la matrice de toute Ă©ducation civique, matiĂšre accolĂ©e Ă lâenseignement de lâhistoire. Nâest-elle pas lâacte de fondation des Droits de lâHomme ? Des valeurs et principes rĂ©publicains ? De la responsabilisation politique des citoyens ? Les prescriptions actuelles sâinscrivent dans la continuitĂ© de ce questionnement. Structurellement, le rĂ©cit scolaire de la RĂ©volution française nâa pas Ă©tĂ© bouleversĂ© tant que cela depuis un siĂšcle et demi. Bien sĂ»r, lâĂ©criture scolaire ne rĂ©pond plus aux critĂšres du roman national ; elle est plus saccadĂ©e, moins lisse, volontiers thĂ©matique et, autant que faire se peut, indexĂ©e aux renouvellements historiographiques. NĂ©anmoins, la RĂ©volution française y garde sa fonction matricielle, propĂ©deutique Ă lâĂ©ducation citoyenne. PrĂ©sente en primaire, au collĂšge et au lycĂ©e, elle est le lieu de la sensibilisation au modĂšle rĂ©publicain. Entre-temps cependant, lâhistoriographie furĂ©tienne a pĂ©nĂ©trĂ© les programmes, notamment dans les annĂ©es 1990, et transformĂ© lâĂ©vĂ©nement rĂ©volutionnaire en une histoire dĂ©sincarnĂ©e des idĂ©es politiques petite-fille des rĂ©volutions anglaises, fille des LumiĂšres et de la constitution amĂ©ricaine, la RĂ©volution française Ă©tait devenue un brĂ©viaire des expĂ©riences politiques alternatives Ă lâabsolutisme que les Ă©lĂšves schĂ©matisaient laborieusement dans quelques organigrammes. Aux causes, au dĂ©roulĂ© Ă©vĂ©nementiel et aux acteurs, on prĂ©fĂ©rait lâexĂ©gĂšse de la DĂ©claration des droits de lâhomme, document patrimonialisĂ© en histoire et fĂ©tichisĂ© en Ă©ducation civique. Aujourdâhui, mĂȘme si lâhistoriographie scolaire connaĂźt un retour des acteurs et lâentrĂ©e des femmes, la RĂ©volution garde un caractĂšre hexagonal patrimonial et matriciel. Les programmes se prĂ©sentent comme une hybridation des diffĂ©rentes influences historiographiques. On lui trouve des causes multiples, notamment Ă©conomiques et sociales ; mais elle conserve sa surcharge civique qui permet de focaliser sur sa dimension testimoniale pour des enseignants souvent pris dans une course contre la montre pour finir les programmes. Surtout, elle continue dâĂȘtre enseignĂ©e du primaire au lycĂ©e, selon une logique spiralaire qui change de point de vue Ă chaque nouveau cycle. Un rapide inventaire sâimpose. En CM1, le moment-clĂ© de la RĂ©volution tourne autour de lâannĂ©e 1789, annĂ©e exceptionnelle » jalonnĂ©e par des Ă©vĂšnements. Câest en CM2 que sont Ă©tudiĂ©es la monarchie constitutionnelle, la RĂ©publique et la Terreur. On note donc le caractĂšre dâemblĂ©e fĂ©tichisant confĂ©rĂ© Ă lâannĂ©e 1789. Au collĂšge, on observe une rupture de la linĂ©aritĂ© puisque la RĂ©volution est dĂ©sormais envisagĂ©e sous la forme de moments [9] sur lesquels il est demandĂ© de faire des zoom. Câest une narration discontinue et interrompue oĂč il est expressĂ©ment demandĂ© de renoncer Ă un rĂ©cit continu des Ă©vĂ©nements » et de se focaliser sur un petit nombre dâĂ©vĂšnements et de grandes figures ». En seconde enfin, le programme insiste davantage sur lâhistoire des idĂ©es politiques. La RĂ©volution sâinscrit dans un cadre intellectuel prĂ©cis ; les idĂ©es des Ă©lites, issues des LumiĂšres, imprĂšgnent les gestes du peuple. Lâapproche se dĂ©centre Ă©galement puisquâon demande aux Ă©lĂšves de faire le lien avec la rĂ©volution amĂ©ricaine. Il y a donc une accentuation de la dimension intellectuelle et appelle Ă rĂ©flĂ©chir davantage sur la nature du rĂ©gime politique non pas dans sa praxis mais dans sa thĂ©orisation. Mais il est demandĂ© Ă©galement dâinsister sur des journĂ©es rĂ©volutionnaires dites significatives » ainsi que sur le rĂŽle dâacteurs individuels et collectifs. On observe bien ici une synthĂšse des diffĂ©rentes approches historiographiques de la rĂ©volution. A lâĂ©chelle de toute la scolaritĂ©, on a donc des prescriptions qui jonglent avec plusieurs types de traitement de la rĂ©volution susceptibles de provoquer quelques brouillages. On observe en effet une tension entre une restitution tout Ă fait linĂ©aire bĂątie sur une mise en intrigue focalisant sur lâannĂ©e 1789 et, plus tard, une histoire plus accidentĂ©e et conceptuelle . Cette fonction premiĂšre de la narration dramatique de lâannĂ©e 1789 profile cependant la rencontre avec lâĂ©vĂ©nement rĂ©volutionnaire. On peut par ailleurs supposer que le poids du rĂ©cit de la rĂ©volution reste marquĂ© par une narration scĂ©narisĂ©e de lâĂ©vĂ©nement ; dâabord parce que, faute de temps, le cours magistral se prĂȘte particuliĂšrement bien au rĂ©cit ; ensuite parce que les capacitĂ©s » spĂ©cifiques travaillĂ©es au collĂšge sont de raconter » et expliquer » [10]. Quâen est-il alors dans les restitutions de la RĂ©volution française par les Ă©lĂšves ? La rĂ©volution dans les rĂ©cits dâĂ©lĂšves Le premier constat est celui dâune quasi absence de copies blanches, Ă peine une dizaine. Le sujet ne laisse personne indiffĂ©rent ou sec. Nous avons choisi dâorganiser lâanalyse selon une logique thĂ©matique. La pĂ©riodisation de lâĂ©vĂ©nement Dans quasiment lâintĂ©gralitĂ© des copies, la RĂ©volution commence en 1789 et sâachĂšve en 1789. Il arrive mĂȘme quâelle dĂ©bute puis sâachĂšve le 14 juillet 1789. Câest la seule date qui apparaĂźt systĂ©matiquement. LâannĂ©e 1790 est inexistante. 1791 est citĂ©e une fois, 1792 9 fois ; 1793 3 fois, 1805 une fois, et 1815 une fois. La fĂ©tichisation de lâannĂ©e 1789 est Ă©vidente. Raconter la RĂ©volution française, câest raconter 1789. Pour autant, la rĂ©volution nâest pas sans dĂ©nouement. Sans systĂ©matiquement situer lâintrigue dans le temps, la fuite de Varennes constitue un autre marqueur narratif important. Il arrive dâailleurs que cette fuite devienne ce qui a provoquĂ© 1789. Le roi ayant trahi, il est normal que le peuple se rĂ©volte. Varennes est lâĂ©lĂ©ment dramatique par excellence. Il faut une cause immĂ©diate au soulĂšvement. La trahison du roi renvoie Ă une scĂ©narisation quasi fonctionnelle comme dans le rĂ©cit ci-dessous dâun Ă©lĂšve de 1Ăšre Le peuple est contre le Roi et dĂ©cide de se soulever. Il y a eu la grande peur car des paysans avaient mis le feu Ă des chĂąteaux de Bourgeois. Ils ont peur des reprĂ©sailles. Au travers du serment du jeu de paume, ils promettent de ne pas abandonner. De plus, le Roi emprisonne des rĂ©sistants Ă la prison de la Bastille. Le Roi veut quitter le chĂąteau avec Marie-Antoinette vers lâAutriche mais est reconnu et ramenĂ© Ă Versailles. Il ne doit plus sortir du chĂąteau. Le peuple se sent trahi. Ils partent Ă la Bastille le 14 juillet 1789 et libĂšrent les prisonniers. Puis le roi et la reine sont dĂ©capitĂ©s. [11] Les causes TrĂšs peu de copies ne traitent pas des causes. La question du pourquoi » est inhĂ©rente au raisonnement historique. Pour la plupart, les causes ne sont pas intellectuelles » mais bien liĂ©es Ă des facteurs Ă©conomiques et sociaux. Les philosophes des LumiĂšres ne sont Ă©voquĂ©s que 4 fois comme causes. Les Ă©lĂšves notent les impĂŽts, les inĂ©galitĂ©s, et les injustices. Les causes sont aussi politiques, notamment le poids de la monarchie absolue de droit divin ». Le terme de privilĂšge est assez rare 10 fois ; les Ă©lĂšves parlent dâ avantages ». Cette propension Ă minorer le rĂŽle des idĂ©es est significative dâun raisonnement qui cherche Ă capter les raisons immĂ©diatement perceptibles parce quâen rĂ©sonance avec un environnement familier de la sociĂ©tĂ©, de la famille. LâĂ©lĂšve va chercher dans son stock de savoirs sociaux des facteurs explicatifs avec lesquels il a une proximitĂ© intuitive comme en tĂ©moigne cet Ă©lĂšve de Seconde qui mobilise un vocabulaire contemporain chĂŽmage ou approximatif et dramatique famine, pendaison. Suite Ă plusieurs rĂ©gimes dĂ©sastreux et le mĂ©contentement du peuple face au chĂŽmage et la famine, le peuple dĂ©cide de sâemparer de la Bastille le 14 juillet 1789 et de libĂ©rer les prisonniers. Le roi Louis XIV Ă cette Ă©poque sâenfuit avec la famille royale mais il est vite dĂ©noncer et arrĂȘtĂ© par les paysans. Peu de temps aprĂšs ils furent tous pendus. Cette tragĂ©die est Ă lâorigine de la souffrance du peuple. En effet les nobles et les bourgeois ne sont pas concernĂ©s. Avant les dĂ©buts violents de cette rĂ©volution, ils se sont exilĂ©s dans les pays oĂč rĂšgne la monarchie afin dâaider le roi a retrouver son trĂŽne car ils y voient en mĂȘme temps leur propre intĂ©rĂȘt. Les protagonistes Leur nombre est Ă©galement trĂšs rĂ©duit. On distingue deux types dâacteurs individuels et collectifs. Le nom le plus frĂ©quent est celui de Louis XVI 113 fois mais on trouve aussi parmi les individus rĂ©volutionnaires NapolĂ©on 12 fois, Robespierre 10 fois, Danton 2, Desmoulin 1 et une seule femme Marie-Antoinette 20 fois. La rĂ©volution est donc une affaire dâhommes. Mais la rĂ©volution est un geste surtout collectif. Elle est le fait du peuple, de la population, des Français, des Parisiens, du Tiers-Ătat, et ses sans-culottes 27 seulement. Les rĂ©volutionnaires ne sont pas divisĂ©s. Le terme de Girondins nâapparaĂźt quâune fois pour qualifier lâensemble des rĂ©volutionnaires. Pas une seule mention de la scission entre Montagnards et Girondins, encore moins de la guerre civile et des contre-rĂ©volutionnaires. LâĂ©criture reste irĂ©nique et consensuelle. Les Ă©vĂ©nements Outre la prise de la Bastille quasiment systĂ©matique, la mort de Louis XVI non datĂ©e arrive en seconde position 45 fois. Le serment du jeu de Paume suit 30 fois. Les Ă©lĂšves le dĂ©crivent en dĂ©tail avec la dramaturgie dâun acte théùtral. Sâen suit la fuite de Varennes 29 dĂ©taillĂ©e de maniĂšre anecdotique », câest-Ă -dire dĂ©politisĂ©e, comme le moment oĂč tout bascule. La DDHC â parfois uniquement sous forme dâacronyme â 25 fois ; lâabolition des privilĂšges 5 fois ; La Terreur qui nâest mentionnĂ©e que 10 fois ; la marche des femmes 1 fois. Il arrive lĂ encore que le montage ne corresponde pas exactement Ă la rĂ©alitĂ© historique comme chez cet Ă©lĂšve de Terminale Suite Ă une volontĂ© de changement de rĂ©gime politique, le roi, Louis XVI et ses partisans feront rĂ©gner ce que lâon appellera la âTerreurâ, câest Ă dire la peur dâĂȘtre guillotinĂ© sous peine de tel ou tel dĂ©lit, La dĂ©lation est alors dâactualitĂ© et les morts sâaccumulent accentuant, les tensions au sein de la France. Sous la direction des philosophes aux idĂ©es nouvelles et rĂ©volutionnaires, les âsans- culottesâ reprĂ©sentant le Tiers- Ătat, visent Ă changer de rĂ©gime et oublier la monarchie. Des symboles forts tels que la Marseillaise, le chant rĂ©volutionnaire des Français, devenu hymne national, sont créés afin de donner confiance et force aux rĂ©volutionnaires. Le 14 juillet 1789, la Bastille sera prise par les rĂ©volutionnaires et le roi Louis XVI sera guillotinĂ© [âŠ]. LâĂ©chelle de lâĂ©vĂ©nement est la France, et plus encore Paris. Il y a trĂšs peu dâautres Ătats impliquĂ©s dans les rĂ©cits dâĂ©lĂšves. LâAutriche et la Prusse apparaissent respectivement trois et deux fois. Qualifications et consĂ©quences de lâĂ©vĂ©nement La violence apparaĂźt de maniĂšre assez frĂ©quente. On la devine dans lâusage du vocabulaire guillotinĂ© », dĂ©capitĂ© », sanglant », confrontation », etc., comme chez lâĂ©lĂšve de PremiĂšre ci-dessous Pour finir, la rĂ©volution fut sanglante, il y eut Ă©normĂ©ment de blessĂ©s et de morts. Mais le rĂ©sultat Ă©tait bien lĂ le roi Louis XVI fut destituĂ© de tout pouvoir et la France ne vivait plus sous la gouverne dâun tyran. Pour autant, la RĂ©volution nâest pas toujours une rupture, elle est parfois un simple changement », un mouvement », un tournant », marquant un mĂ©contentement », avec des incidents » et de la rĂ©bellion ». Ce sont des qualificatifs minorĂ©s. Câest surtout lâĂ©vĂ©nement qui sert Ă valider le modĂšle rĂ©publicain et le modĂšle dĂ©mocratique. Si nous sommes dans la rĂ©publique des droits de lâhomme, câest grĂące Ă la RĂ©volution française comme lâindique cet Ă©lĂšve de PremiĂšre [âŠ] Cette rĂ©volution est donc lâĂ©lĂ©ment majeur du changement du 18e siĂšcle car câest le peuple qui a combattu pour un monde plus juste. La rĂ©volution française a donc abolie les privilĂšges, il y a eu la dĂ©claration des droits de lâhomme et du citoyen et le suffrage universel masculin. Bilan de lâenquĂȘte Le rĂ©cit scolaire de la RĂ©volution française relĂšve du rĂ©cit de fondation Ă partir dâun Ă©vĂ©nement inaugurant et clĂŽturant lâannĂ©e1789. La quasi absence dâĂ©vĂ©nements rĂ©volutionnaires contrairement aux prescriptions montre le caractĂšre fossilisĂ© et patrimonialisĂ© de lâannĂ©e 1789 qui condense lâensemble de la rĂ©volution. La RĂ©volution française nâa donc pas dâĂ©paisseur historique, elle est dĂ©shistoricisĂ©e. Certains moments-clĂ©s de lâhistoriographie sont passĂ©s sous silence. Câest le cas notamment de la Terreur qui avait pourtant le potentiel tragique typique de la narration scolaire. La mise en intrigue de la rĂ©volution est naĂŻve et diffĂšre peu du rĂ©cit lavissien [12]. La tentative dâĂ©largir les Ă©chelles, de faire des causalitĂ©s intellectuelles ou de conceptualiser est plutĂŽt un Ă©chec. La capacitĂ© raconter » empĂȘche la mise en forme narrative de la complexitĂ©. Le rĂ©cit continue de fonctionner sur le modĂšle traditionnel impulsion, hĂ©ros, antihĂ©ros, dĂ©nouement, chute. La RĂ©volution française est dĂ©conflictualisĂ©e, on saisit mal les enjeux du soulĂšvement, les demandes politiques des rĂ©volutionnaires et les divisions entre acteurs. Le rapport au politique est ici consensuel. Le rĂ©volutionnaire est une catĂ©gorie typique de lâhistoire scolaire qui classe les acteurs selon des typologies considĂ©rĂ©es comme facilitant lâappropriation. Ces catĂ©gorisations empĂȘchent dâaborder la complexitĂ© des acteurs et des actes et ainsi, les Ă©lĂšves, cherchant Ă remobiliser des connaissances dans le cadre scolaire, opĂšrent une catĂ©gorisation par proximitĂ© intuitive, câest-Ă -dire que lâintelligibilitĂ© de lâĂ©vĂ©nement opĂšre un dĂ©tour par le sens commun. Il se produit une socialisation du savoir historique, forme dâapprivoisement des connaissances historiques qui transitent par lâimmĂ©diatetĂ© de lâexpĂ©rience personnelle des Ă©lĂšves, Ă savoir leurs reprĂ©sentations sociales. Cette maniĂšre dâimbriquer des savoirs dĂ©jĂ là » savoirs sociaux et des savoirs reçus dans et par lâĂ©cole » savoirs scolaires, contenus dâenseignement produit du raisonnement historique, dâoĂč des analogies et des anachronismes [13], comme celui-ci Lors de la rĂ©volution française, le signe dominant est la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 qui est maintenant la fĂȘte nationale. Câest un grand massacre et en sâattaquant Ă la Bastille, ils sâattaquent Ă lâarmĂ©e française. 1Ăšre Ou encore De plus, le Roi emprisonne des rĂ©sistants Ă la prison de la Bastille. 1Ăšre Ce phĂ©nomĂšne de mise en conformitĂ© entre le sens commun et les savoirs historiques est sans doute accentuĂ©, dans notre cas, par la forte prĂ©sence sociale de la RĂ©volution française commĂ©morations, symboles rĂ©publicains, fictions, etc.. On peut pour terminer sâinterroger sur cette conscience historique bricolĂ©e du moment rĂ©volutionnaire. La focalisation sur le politique, dans son sens le plus restrictif, centrĂ© autour de la conquĂȘte de nouveaux droits de lâhomme, introduit peut-ĂȘtre une vision excessivement moralisante du fait politique et complique la rĂ©flexion sur la nature rĂ©volutionnaire de lâĂ©vĂ©nement, notamment dans ses usages assumĂ©s de la violence. Quelques Ă©lĂšves tentent pourtant de mobiliser leurs connaissances historiques pour comprendre le contemporain. Câest le cas du premier exemple ci-dessous Terminale oĂč lâusage de la premiĂšre personne et le caractĂšre pamphlĂ©taire de lâĂ©crit tĂ©moignent dâune confusion passĂ©/prĂ©sent Nous sommes en juillet 1789, tout exactement le 14. Nous sommes Ă la Bastille. Nous prenons celle-ci. Nous nous battons. Nous souhaitons libĂ©rer notre pays de lâemprise du mal la monarchie absolue de droit divin. On en a marre que la monarchie nous contrĂŽle. Ce symbole ne sera plus le symbole de lâĂtat mais le nĂŽtre. MĂȘme sâil nây avait que trois ou quatre prisonniers, on voulait les libĂ©rer pour arrĂȘter cette calomnie ; tout le monde criait, se battait. CâĂ©tait le dĂ©but de la RĂ©volution Française. La bataille fut rude, on a combattu toutes ces inĂ©galitĂ©s. Stop Ă la sociĂ©tĂ© dâordres et au clergĂ© qui ont tous les droits. Mais aussi de ce dernier texte qui tente une projection analogique vers les rĂ©volutions arabes [âŠ] Le 14 juillet 1789, le peuple a pris la Bastille. CâĂ©tait la fin de la monarchie absolue. Louis XVI et sa famille ont Ă©tĂ© emprisonnĂ©s jusquâĂ leur dĂ©capitation. Le 26 aoĂ»t 1789, la dĂ©claration des droits de lâhomme et du citoyen ont Ă©tĂ© Ă©crit pour donner lâĂ©galitĂ© pour tout le monde. Les Français sont Ă©gaux. AprĂšs cet Ă©pisode, la France a connu plusieurs rĂ©gimes jusquâĂ lâinstallation rĂ©elle dâune dĂ©mocratie. On peut comparer relier la rĂ©volution française Ă ce qui se passe dans le monde arabe. [14] Terminale LâĂcole aurait sans doute un rĂŽle Ă jouer pour interroger autrement ce moment rĂ©volutionnaire que comme la matrice dâun toujours dĂ©jĂ là ». Il sâagirait dâen faire un laboratoire dâobservation des inventions politiques, sociales, Ă©conomiques et humaines ; dâen accepter les tĂątonnements, les heurts, les violences, les dĂ©tours et les surprises. Cela suppose une dĂ©marche scolaire totalement novatrice. On commencerait par varier constamment les focales monde urbain/rural ; Paris/province ; mĂ©tropoles/colonies ; par jouer avec les temporalitĂ©s lâĂ©lasticitĂ©, les pesanteurs, les accĂ©lĂ©rations, les usages mĂ©moriels, puis par accepter une vĂ©ritable perspective genrĂ©e de la RĂ©volution qui ne se rĂ©duise pas Ă une simple double page dĂ©sormais obligatoire dans les manuels sur les femmes dans la RĂ©volution », comme si les actes de ces derniĂšres pouvaient se penser sans ceux des hommes. Lâenjeu consiste donc Ă tenter de vivifier le sujet. Les Ă©lĂšves sâaniment lorsque sont bousculĂ©es leurs reprĂ©sentations et quâest restituĂ©e une historicitĂ© Ă lâĂ©vĂ©nement quâempĂȘche toute tĂ©lĂ©ologie ; Quels sont les possibles du moment ? Quâest-ce qui a eu lieu ? Quâest-ce qui aurait pu avoir lieu ? La RĂ©volution française permet dâinterroger autrement les concepts â liste non exhaustive â de violence, justice/injustice, universel, rapports de domination, redistribution des richesses, dĂ©mocratie, ou mĂȘme de guerre. Elle aide Ă sortir des catĂ©gories usuelles dâentendement de valeurs » surdĂ©terminĂ©es par un prĂ©sent au nom duquel on instrumentalise le passĂ©. Câest pourquoi il ne serait sans doute pas inutile de revisiter la matrice originelle de son inscription scolaire. Version pdf [1] Laurence De Cock, Guillaume Mazeau, Que reste-t-il de notre rĂ©volution ? » in Philippe Bourdin et Cyril Triolaire dir, Enseigner la rĂ©volution française et lâEmpire, Paris, Belin, Ă paraĂźtre en 2015. [2] Nous renvoyons ici au billet de Françoise Lantheaume dans ce dossier. [3] Laurence De Cock, Emmanuelle Picard dir, La fabrique scolaire de lâhistoire, Marseille, Agone, 2009. [4] On renverra notamment aux travaux pionniers de Nicole Lautier, Charles Heimberg ou Didier Cariou. [5] consultĂ© le 15 aoĂ»t 2015. [6] Hans Georg Gadamer, Le problĂšme de la conscience historique, Pierre Fruchon ed., Paris, Seuil, 1996 traduction des confĂ©rences prononcĂ©es en 1958 Ă lâuniversitĂ© de Louvain, p. 88. Voir Ă©galement Nicole Tutiaux-Guillon et Didier Nourrisson dir, IdentitĂ©s, mĂ©moires et conscience historique, Saint-Ătienne, publication de lâuniversitĂ© de Saint-Etienne, 2003. [7] Jean-Luc Chappey et alii, Pour quoi faire la rĂ©volution, Marseille, Agone, 2012. [8] Ernest Lavisse, Lâenseignement historique en Sorbonne et lâĂ©ducation nationale, leçon dâouverture au cours dâhistoire du Moyen-Age, Ă la facultĂ© des lettres de Paris, dĂ©cembre 1881, disponible dans la Revue des deux mondes du 15 fĂ©vrier 1882, pp. 870-897, consultĂ© le 15 aoĂ»t 2015. [9] Il y a trois moments qui correspondent Ă trois pĂ©riodes envisagĂ©es dans leur propre cohĂ©rence 1789-1791 ; 1792-1794 ; 1799-1804. [10] Raconter quelques-uns des Ă©vĂ©nements retenus et expliquer leur importance », programmes de 4e, BOEN, aoĂ»t 2008. [11] Il va de soi que les rĂ©cits choisis dans le cadre de cet article sont sĂ©lectionnĂ©s en fonction de leur propension Ă illustrer le propos. Ils ne sont pas forcĂ©ment reprĂ©sentatifs de lâensemble des rĂ©cits collectĂ©s. [12] Ce quâavait aussi remarquĂ© Marc Deleplace comparant les rĂ©cits des manuels et des Ă©lĂšves depuis les Malet et Isaac jusquâĂ aujourdâhui. Marc Deleplace, Comment on enseigne la RĂ©volution française ? Quelques questions Ă lâĂ©criture scolaire de lâhistoire », in, Laurence De Cock et Emmanuelle Picard dir, La fabriqueâŠ, [13] Didier Cariou, Didier Cariou, Ăcrire lâhistoire scolaire. Quand les Ă©lĂšves Ă©crivent en classe pour apprendre lâhistoire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012. [14] La rature a Ă©tĂ© sciemment prĂ©servĂ©e. Elle peut Ă©galement tĂ©moigner dâune maturation du raisonnement historique, lequel Ă©tablit plus facilement des liens que des comparaisons.1La publication rĂ©cente des ConsidĂ©rations sur les principaux Ă©vĂ©nements de la RĂ©volution française1mâa donnĂ© lâidĂ©e et lâenvie dâen Ă©tudier de prĂšs la composition avec ses changements de sujets, ses divers registres de langue, ses conclusions illusoires, ses interruptions et ses recommencements et, dans cette versatilitĂ© de la narration, dâessayer de dĂ©celer les raisons
ConsideÌrations sur les principaux eÌveÌnemen ... Madame de StaĂ«l ConsideÌrations sur les principaux eÌveÌnemens de la reÌvolution françoise ouvrage posthume de Mad. la baronne de StaeÌl by Madame de StaĂ«l 0 Ratings 0 Want to read 0 Currently reading 0 Have read Loading... Facebook Twitter Pinterest Embed ConsideÌrations sur les principaux eÌveÌnemens de la reÌvolution françoise ouvrage posthume de Mad. la baronne de StaeÌl by Madame de StaĂ«l 0 Ratings 0 Want to read 0 Currently reading 0 Have read ConsideÌrations sur les principaux eÌveÌnemens de la reÌvolution françoise Overview View 6 Editions Details Reviews Lists Related Books This edition doesn't have a description yet. Can you add one? Showing 6 featured editions. View all 6 editions? Edition Availability 1 ConsideÌrations sur la ReÌvolution française 1983, Tallandier in French - 1eÌre reÌeÌdition depuis 1881. 2235014828 9782235014823 zzzz Not in Library Libraries near you WorldCat 2 ConsideÌrations sur les principaux eÌveÌnemens de la ReÌvolution françoise 1979, Arno Press in French 0405117426 9780405117428 zzzz Not in Library Libraries near you WorldCat 3 ConsideÌrations sur les principaux eÌveÌnemens de la reÌvolution françoise ouvrage posthume de Mad. la baronne de StaeÌl 1818, Chez Baldwin, Cradock, et Joy in French aaaa Not in Library 4 ConsideÌrations sur les principaux eÌveÌnemens de la ReÌvolution françoise 1818, Baldwin, Cradock et Joy in French zzzz Not in Library 5 ConsideÌrations sur les principaux eÌveÌnemens de la ReÌvolution françoise 1818, Baldwin, Cradock et Joy in French zzzz Not in Library 6 ConsideÌrations sur les principaux eÌveÌnemens de la ReÌvolution françoise 1818, Baldwin, Cradock et Joy in French zzzz Not in Library Add another edition? Book Details Edition Notes Thacher, II, p. 88 French Revolution Publisher's advertisements v. 3, [2] p. at end. Classifications Library of Congress DC138 .S7 1818, Thacher FR574 The Physical Object Pagination 3 v. ; ID Numbers Open Library OL3386860M LCCN 2004573865 No community reviews have been submitted for this work.
Considérationssur les principaux événements de la Révolution française 2 volumes Germaine de Staël-Holstein (Auteur) Aucun avis client Donner votre avis Cette nouvelle édition des Considérations peut, d'un certain point de vue, revendiquer le statut d'ouvrage inédit.
Document1 le serment du jeu de paume le serment du jeu de paume, dessin prĂ©paratoire de David, 1791, musĂ©e du chateau de Versailles QUESTIONS PrĂ©sentez ce document nature, auteur, date 1,5 pt Ce document est un dessin du peintre David. Il a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 1791. DĂ©crivez ce tableau lieu, dĂ©cor, personnages 1 pts La scĂšne se passe dans une salle du chateau de Versailles rĂ©servĂ©e au jeu de paume, ancĂȘtre du tennis. On y voit les dĂ©putĂ©s du Tiers-Ă©tat qui prĂȘtent serment en levant la main. Il nây a aucune dĂ©coration au mur, mais des fenĂštres hautes par oĂč des gens du peuple regardent ce qui se passe. Expliquez les causes de ce serment. 1 pt Les dĂ©putĂ©s du Tiers-Ă©tat Ă©lus aux Etats-GĂ©nĂ©raux voulaient voter par tĂȘte une voix par dĂ©putĂ©, mais le roi sây opposait. Ne trouvant dâautres salles, ils sây rĂ©unissent. Quel est le contenu du serment ? 1 pt Ils jurent de ne pas se quitter avant dâavoir Ă©crit une constitution pour la France. DOCUMENT 2 1789, lâavis des Ă©trangers Tous les ambassadeurs Ă©trangers qui rendent compte aussitĂŽt Ă leurs gouvernements des faits du 14 juillet, insistent tous sur lâexceptionnelle gravitĂ© de ce qui vient de se passer. Le duc de Dorset, ambassadeur du roi dâAngleterre et familier du comte dâArtois 1, Ă©crit le 16 juillet au Foreign Office 2 Ainsi, Mylord, sâest accomplie la plus grande rĂ©volution dont lâhistoire ait conservĂ©e le souvenir et, relativement parlant, si lâon considĂšre lâimportance des rĂ©sultats, elle nâa coutĂ© que bien peu de sang. De ce moment, nous pouvons regarder la France comme un pays libre, le roi comme un monarque dont les pouvoirs sont limitĂ©s et la noblesse comme rĂ©duite au niveau du reste de la nation. » Le comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur de lâempereur et confident de Marie-Antoinette, Ă©crit de son cotĂ©, le 23 juillet Quelque invraisemblable que paraisse la rĂ©volution qui vient de sâaccomplir, il nâen est pas moins absolument certain que dĂ©sormais la ville de Paris joue rĂ©ellement en France le rĂŽle dâun roi et quâil dĂ©pend de son bon plaisir dâenvoyer une armĂ©e de 40 Ă 50 000 bourgeois en armes entourer lâassemblĂ©e et lui dicter des lois ». Cl. QuĂ©tel, La bastille, histoire vraie dâune prison lĂ©gendaire, Robert Laffont, 1989. 1 le frĂšre du roi 2 ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres QUESTIONS 5. DâaprĂšs vos connaissances, quels sont les faits du 14 juillet » ? 1 pt Les Parisiens se sont rĂ©voltĂ©s et ont pris la prison de la Bastille. 6. Quels sont les points communs entre les deux tĂ©moins citĂ©s par le texte ? 1 pt Ils sont nobles tous les deux et sont ambassadeurs, câest Ă dire quâils reprĂ©sentent leur pays en France. 7. Montrez que les deux tĂ©moins nâont pas la mĂȘme opinion sur la rĂ©volution. 1 pt Le premier, ambassadeur dâAngleterre, dit que la France est un pays libre et quâil nâya pas eu beaucoup de morts. Il parle dâune grande rĂ©volution ». Tandis que lâambassadeur dâAutriche pense que la France et lâassemblĂ©e sont soumis Ă la ville de Paris. Pour lui la rĂ©volution est invraisemblable ». 8. le roi⊠un monarque dont les pouvoirs sont limitĂ©s » Quel autre pays a limitĂ© les pouvoirs du roi ? 1 pt LâAngleterre De quel type de rĂ©gime politique sâagit-il ? 1 pt Une monarchie constitutionnelle ou monarchie parlementaire 9. la noblesse⊠rĂ©duite au niveau du reste de la nation ». A quelle dĂ©cision fait allusion cette phrase ? PrĂ©cisez la date. 1 pt La phrase fait allusion Ă lâabolition des privilĂšges dans la nuit du 4 aoĂ»t 1789. DOCUMENT 3 Carte de la France en 1790 10. Comment lâassemblĂ©e nationale organise le territoire français pt La France est divisĂ©e en 83 dĂ©partements. 11. RĂ©digez un paragraphe de 15 Ă 20 lignes dans lequel vous devez rĂ©sumer la rĂ©volution française de 1789 Ă 1791. 8 pts Vous devez dâabord aborder les Ă©venements qui se dĂ©roulent aux Etats GĂ©nĂ©raux, puis la rĂ©action des Français en juillet-aoĂ»t 1789, enfin vous devez prĂ©senter quelques transformations de la France consĂ©cutives Ă ces Ă©vĂšnements. Attention ! Vous devez absolument utiliser les documents dans votre rĂ©sumĂ©. Ce quâon doit absolument retrouver dans votre paragraphe Les trois documents Vous devez parler du serment du jeu de paume doc 1, et des dĂ©partements doc 3. Pour le doc 2, câest plus difficile de le rĂ©sumer. Il parle surtout du nouveau pouvoir les pouvoirs du roi sont limitĂ©s et les privilĂšges sont abolis. Le plan proposĂ© Ce qui se passe aux Etats GĂ©nĂ©raux donc le serment du jeu de paume. La rĂ©action des Français en juillet-aoĂ»t 1789 prise de la Bastille Ă Paris et rĂ©volution dans les campagnes. Les transformations de la France bien sĂ»r les dĂ©partements, mais aussi les municipalitĂ©s, la constitution de 1791, le systĂšme mĂ©trique⊠Tags rĂ©volution Vous devez ĂȘtre identifiĂ© pour laisser un commentaire. LeurĂ©tude rĂ©vĂšle une ambition de mise en ordre de la RĂ©volution française, en un sens intellectuel â structurante est la distinction quâil opĂšre entre lâinventivitĂ© libĂ©rale de 1789 et les violences de 1793 â comme en un sens matĂ©riel â lâordre acquĂ©rant une place centrale dans sa thĂ©orie constitutionnelle. P ierre-Louis RĆderer was an important actor during the French Carte mentaleĂlargissez votre recherche dans UniversalisLa pĂ©riode appelĂ©e RĂ©volution française, qui se situe entre 1789 et 1799, constitue une rupture considĂ©rable, abolissant la monarchie, inventant de nouveaux rapports sociaux et crĂ©ant une langue politique inĂ©dite. Ce bouleversement ne reprĂ©sente pas seulement la pointe des mouvements rĂ©volutionnaires qui se produisent en Europe et en AmĂ©rique du Nord Ă la mĂȘme Ă©poque, attirant Ă lui des rĂ©formateurs de ces contrĂ©es ; il en radicalise aussi les termes et jette les bases d'une nouvelle culture politique. La violence dont il est porteur et qui s'exprime de façon particuliĂšrement forte accentue la novation. La RĂ©volution française incarne ainsi Ă elle seule une Ă©poque de l'histoire de l'Europe et du monde, rompant la chaĂźne des temps, comme les contemporains n'ont pas manquĂ© de l'observer, qu'ils s'appellent Saint-Just, Goethe ou Joseph de ses causes, ses modalitĂ©s et ses consĂ©quences ont Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement l'objet d'analyses passionnĂ©es. La brutalitĂ© des affrontements et l'ampleur des guerres civiles et extĂ©rieures, les retournements de situations accompagnĂ©s souvent de l'Ă©limination des acteurs politiques dĂ©chus, les remaniements institutionnels et linguistiques ont tellement marquĂ© les consciences et les mĂ©moires qu'il est aisĂ© de comprendre l'ĂąpretĂ© des dĂ©bats que suscite l'Ă©vocation de ces Ă©vĂ©nements. Leurs Ă©chos et leurs rĂ©sonances ont en outre Ă©tĂ© Ă la base d'engagements collectifs ou individuels, aussi bien dans la France agitĂ©e par la sĂ©rie des rĂ©volutions du xixe siĂšcle jusqu'Ă l'Ă©tablissement dĂ©finitif de la RĂ©publique qu'en Europe puisque les rĂ©volutionnaires français servent de modĂšles aux rĂ©volutionnaires italiens, allemands, russes ou en AmĂ©rique latine, marquĂ©e par plus d'un siĂšcle de de la RĂ©volution française peut d'autant moins se faire seulement pour elle-mĂȘme que, par un revirement de l'histoire mondiale, la lutte contre les Ătats totalitaires et l'effondrement des systĂšmes politiques se rĂ©clamant du communisme ont entraĂźnĂ© une relecture dĂ©chirante de celle-ci ; elle a mĂȘme Ă©tĂ© accusĂ©e d'avoir contenu les germes de la culture totalitaire qui a ravagĂ© le xxe siĂšcle. La RĂ©volution française possĂšde ainsi une densitĂ© de significations et d'implications dont tout rĂ©cit doit tenir du cadre chronologique prĂ©cis de la RĂ©volution française illustre les difficultĂ©s propres Ă la comprĂ©hension de la pĂ©riode, aussi bien pour en marquer le dĂ©but que la fin. La RĂ©volution, en effet, n'a pas commencĂ© Ă la suite d'actions violentes dĂ©libĂ©rĂ©es, comme la rĂ©volution bolchevique d'octobre 1917. Le rĂšgne de Louis XVI ne prend fin officiellement que le 10 aoĂ»t 1792, lorsque le roi, qui avait acceptĂ© la Constitution Ă©tablissant une monarchie constitutionnelle le 13 septembre 1791 et prĂȘtĂ© serment le 14, est dĂ©posĂ© par l'AssemblĂ©e lĂ©gislative. Reste que les contemporains ont eu conscience d'entrer en rĂ©volution dĂšs 1789 peut-ĂȘtre lorsque les Ătats gĂ©nĂ©raux, rĂ©unis Ă la demande du roi en mai, se sont constituĂ©s en organe autonome sous le nom d'AssemblĂ©e nationale le 17 juin 1789, davantage lorsque la violence de la prise de la Bastille du 14 juillet est acceptĂ©e par le roi, assurĂ©ment lorsqu'en octobre 1789, sous la pression de manifestants, lui-mĂȘme, sa famille et l'AssemblĂ©e s'installent Ă Paris, reconnaissant de fait que le peuple parisien reprĂ©sente une force politique. Ă cette date, les Français et les observateurs Ă©trangers, qu'ils y soient favorables ou opposĂ©s, savent qu'ils vivent en rĂ©volution. Les changements institutionnels ont suivi les mutations de la vie politique et des quel moment peut-on situer la fin de la RĂ©volution ? La question a Ă©tĂ© politique avant d'ĂȘtre historiographique. DĂšs 1791, certains assurent que la rĂ©volution est terminĂ©e », estimant â et espĂ©rant â qu'il n'y a plus de rĂ©formes Ă rĂ©clamer et que, les principaux opposants Ă©tant exclus de la nation, la communautĂ© française peut ĂȘtre soudĂ©e autour des nouveaux principes. Cependant les radicaux, promoteurs d'une rĂ©volution sociale et d'un autre contrat social, repoussent l'arrĂȘt du proces [...]1 2 3 4 5 âŠpour nos abonnĂ©s, lâarticle se compose de 44 pagesAfficher les 3 mĂ©dias de l'articleĂcrit par professeur Ă l'universitĂ© de Paris-I-PanthĂ©on-SorbonneMarc THIVOLET Ă©crivainClassificationArtsArts graphiquesCaricatureHistoireScience historiqueHistoriographieHistoireHistoire chronologieHistoire, de 1789 Ă la fin du xixe française 1789-1799HistoireHistoire par rĂ©gions et paysHistoire de l'Europe occidentaleFrance, histoireAutres rĂ©fĂ©rences RĂVOLUTION FRANĂAISE » est Ă©galement traitĂ© dans RĂVOLUTION FRANĂAISE, en brefĂcrit par Sylvain VENAYRE âą 221 mots âą 1 mĂ©diaLa dĂ©cision des Ătats gĂ©nĂ©raux, convoquĂ©s par Louis XVI pour rĂ©soudre la crise financiĂšre du royaume, de se constituer en AssemblĂ©e nationale est une rĂ©volution politique. DĂ©sormais, la souverainetĂ© n'appartient plus au roi mais au peuple, qui devient le fondement du pouvoir politique, alors mĂȘme que l'individu, en faveur de qui est promulguĂ©e la DĂ©cl [âŠ] Lire la suiteRĂVOLUTION FRANĂAISE - repĂšres chronologiquesĂcrit par Sylvain VENAYRE âą 171 mots17 juin 1789 Les Ătats gĂ©nĂ©raux, ouverts depuis le 5 mai, se constituent en AssemblĂ©e juillet 1789 Prise de la aoĂ»t 1789 Abolition des aoĂ»t 1789 DĂ©claration des droits de [âŠ] Lire la suiteRĂVOLUTION FRANĂAISE GUERRES DE LAĂcrit par Jean DĂRENS âą 1 446 mots âą 1 mĂ©diaĂ la fin de 1791, la France marche Ă la guerre, chaque parti croyant y trouver son intĂ©rĂȘt. La Cour espĂšre que la guerre ruinera la RĂ©volution et rĂ©tablira le pouvoir monarchique la guerre est le seul moyen de provoquer l'intervention des princes Ă©trangers, et la France en pleine convulsion ne paraĂźt pas capable de soutenir une demi-campagne ».Le ministĂšr [âŠ] Lire la suiteABENSOUR MIGUEL 1939-2017Ăcrit par Anne KUPIEC âą 908 mots âą 1 mĂ©dia Utopie, Ă©mancipation, critique, politique â tels sont les termes qui peuvent qualifier le travail conduit par Miguel Abensour, professeur de philosophie politique, Ă©diteur et penseur . Miguel Abensour est nĂ© Ă Paris le 13 fĂ©vrier 1939. AgrĂ©gĂ© de sciences politiques, auteur dâune thĂšse dâĂtat Les Formes de l'utopie socialiste-communiste essai sur le communisme critique et l ' utopie, il ensei [âŠ] Lire la suiteACCAPAREURSĂcrit par Jean DĂRENS âą 627 mots La question des subsistances a jouĂ© un rĂŽle essentiel dans la mobilisation des masses populaires qui, par l'insurrection, ont donnĂ© Ă la RĂ©volution un nouvel Ă©lan Ă chaque fois qu'elle semblait dans l'impasse, le 14 juillet et le 5 octobre 1789, le 20 juin et le 10 aoĂ»t 1792. Ă chaque fois, le peuple des faubourgs s'est soulevĂ© pour briser les tentatives des contre-rĂ©volutionnaires qui voulaient [âŠ] Lire la suiteADOPTIONĂcrit par Pierre MURAT âą 8 874 mots Dans le chapitre Historique » [âŠ] L'institution est connue et pratiquĂ©e depuis la plus haute antiquitĂ© les droits mĂ©sopotamien, Ă©gyptien, hĂ©braĂŻque ou grec la connaissent. Surtout elle a Ă©tĂ© trĂšs pratiquĂ©e par les romains, selon des formes et pour des raisons qui ont variĂ© selon les Ă©poques. Mais Ă Rome, la notion de famille ne repose pas sur l'engendrement et l'affection, mais sur la soumission Ă la puissance d'un chef de fa [âŠ] Lire la suiteALLEMAGNE Histoire - Allemagne moderne et contemporaineĂcrit par Michel EUDE, Alfred GROSSER âą 26 856 mots âą 39 mĂ©dias Dans le chapitre L'Allemagne et la RĂ©volution française » [âŠ] Les Ă©vĂ©nements qui bouleversent la France Ă partir de 1789 rencontrent cependant en Allemagne un accueil trĂšs divers. Ă la sympathie initiale qu'ils suscitent dans les milieux Ă©clairĂ©s, succĂšde bientĂŽt une inquiĂ©tude qui se change, aprĂšs 1792, en rĂ©serve ou en hostilitĂ© dĂ©clarĂ©e. Comme en Angleterre, les esprits les plus hardis ne s'avancent pas, sauf de trĂšs rares exceptions, au-delĂ de ce que re [âŠ] Lire la suiteALSACEĂcrit par Françoise LĂVY-COBLENTZ, Raymond WOESSNER, Universalis âą 6 606 mots âą 2 mĂ©dias Dans le chapitre La RĂ©volution et ses rĂ©percussions en Alsace » [âŠ] Le 21 juillet 1789, Ă la nouvelle de la prise de la Bastille, le peuple strasbourgeois se prĂ©cipite Ă l'hĂŽtel de ville qu'il saccage entiĂšrement. ChĂąteaux et abbayes sont pris d'assaut par les paysans, notamment dans le Sundgau. La premiĂšre grande manifestation populaire se dĂ©roule Ă l'occasion de la fĂȘte de la FĂ©dĂ©ration du Rhin qui rassemble Ă Strasbourg, le 13 juin 1790, cinquante mille citoye [âŠ] Lire la suiteALSACE PRINCES POSSESSIONNĂS D'Ăcrit par Ghislain de DIESBACH âą 659 mots Lors de la rĂ©union de l'Alsace Ă la France, sous Louis XIV, il avait Ă©tĂ© prĂ©cisĂ© que les fiefs appartenant Ă des souverains Ă©trangers ne relĂšveraient pas du droit français, notamment en matiĂšre d'impĂŽts et de douanes. En voulant appliquer les dĂ©crets du 4 aoĂ»t 1789 sur l'abolition des droits fĂ©odaux, puis celui du 2 novembre de la mĂȘme annĂ©e sur la sĂ©cularisation des biens du clergĂ©, l'AssemblĂ©e c [âŠ] Lire la suiteAMI DU PEUPLE L'Ăcrit par Pierre ALBERT âą 381 mots Marat fonde, le 12 septembre 1789, Le Publiciste parisien qui prend trĂšs vite le titre plus significatif de L'Ami du peuple et la devise Vitam impendere vero Consacrer sa vie Ă la vĂ©ritĂ© ». C'est une publication de huit Ă seize pages de petit format, rĂ©digĂ©e tout entiĂšre par le seul Marat, et qui a plus la forme d'un pamphlet pĂ©riodique que d'un quotidien d'information. Aussi bien, du fait [âŠ] Lire la suiteVoir aussiALLĂGORIE histoire de l'artCONSEIL DES ANCIENSASSEMBLĂE NATIONALEASSEMBLĂES DANS L'ANCIEN RĂGIMEBABEUF FRANĂOIS-NOĂL dit GRACCHUSPRISE DE LA BASTILLECAHIERS DE DOLĂANCESCONSEIL DES CINQ-CENTSRĂPUBLIQUE CISALPINECONSPIRATIONNISME ou COMPLOTISME ou COMPLOTPENSĂE CONTRE-RĂVOLUTIONNAIRECONVENTION NATIONALE RĂ©volution françaiseCULTURE POLITIQUEANTOINE BALTHAZAR JOSEPH DANDRĂDĂCLARATION DES DROITS DE L'HOMME DE 1793DĂPARTEMENTSJOURNĂE DU DIX AOĂT 1792ĂCOLE PRIMAIRE ou ENSEIGNEMENT PRIMAIRECONJURATION DES ĂGAUXHISTOIRE DE L' ĂGLISE du concile de Trente Ă nos joursLes derniers Ă©vĂ©nements1er-30 juillet 2009 Iran. Poursuite de la contestation contre la réélection du prĂ©sident Mahmoud Ahmadinejad Ils reçoivent l'appui de nombreux ayatollahs et de pĂšres » de la rĂ©volution islamique de 1979. Le 6, le Quai d'Orsay annonce qu'une jeune Française, Clotilde Reiss, lectrice de français depuis cinq mois Ă l'universitĂ© d'Ispahan, est dĂ©tenue par les autoritĂ©s iraniennes depuis le 1er juillet, accusĂ©e d'espionnage. Le 9, plusieurs centaines de personnes, bravant l'interdiction gouvernementale de manifester, se rassemblent prĂšs de la place de la RĂ©volution Ă TĂ©hĂ©ran, ainsi que dans plusieurs grandes villes, pour commĂ©morer le soulĂšvement Ă©tudiant durement rĂ©primĂ© de juillet 1999. [âŠ] Lire la suite13-18 juillet 1989 France. Grandioses cĂ©rĂ©monies pour le bicentenaire de la RĂ©volution française Le 13, c'est par une cĂ©lĂ©bration des Droits de l'homme, qui a lieu Ă midi sur le parvis du TrocadĂ©ro Ă Paris, que commencent les festivitĂ©s destinĂ©es Ă marquer le bicentenaire de la RĂ©volution française. Le fait qu'elles coĂŻncident avec le sommet des sept pays industrialisĂ©s et qu'elles rassemblent dans la capitale une trentaine de chefs d'Ătat ou de gouvernement, nĂ©cessitant une logistique et des mesures de sĂ©curitĂ© exceptionnelles, a provoquĂ© un dĂ©but de polĂ©mique. [âŠ] Lire la suite11-20 juillet 1988 GrĂšce. Attaque terroriste contre les passagers du City-of-Poros » Le 13, Ă Beyrouth, une mystĂ©rieuse Organisation des martyrs de la rĂ©volution populaire en Palestine, unitĂ© Abou Jihad, revendique l'attentat. En fait, l'enquĂȘte piĂ©tine et la guerre des polices » grecques ne fait qu'accroĂźtre la confusion. Ainsi, la photo d'une jeune touriste française, Ălisabeth Bismuth, qui se rĂ©vĂ©lera ĂȘtre une des victimes de l'attaque, est diffusĂ©e aux postes frontiĂšres comme Ă©tant celle d'une des terroristes. [âŠ] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis| Ча Ï Đ±ŐĐČОλ ŃŐĄáΔŃĐŸ | ŐŐ± ŃÎłŐ«ŐŻŃŐŸÎ”ĐœŐ„ĐŒ |
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