La conscience La conscience, c'est la facultĂ©, c'est-Ă -dire le pouvoir qu'a l'esprit de se reprĂ©senter quelque chose. C'est donc la conscience qui fait que l'on n'est pas seulement dans le monde comme une chose enfouie perdue par les choses, mais que nous sommes devant le monde, c'est-Ă -dire comme un sujet se tenant face Ă un objet extĂ©rieur Ă lui-mĂȘme. La conscience implique donc une certaine sĂ©paration, une certaine distanciation par rapport Ă ce sur quoi elle porte, c'est-Ă -dire son objet. On parle en ce sens de conscience psychologique ». Mais par ailleurs, en se distanciant des objets sur lesquels elle porte, la conscience peut justement les juger, les Ă©valuer, elle peut Ă©valuer ce qui est, c'est-Ă -dire les faits d'aprĂšs ce qui doit ĂȘtre, c'est-Ă -dire les valeurs. En ce sens on parle de conscience morale ». Vous voyez donc que la notion de conscience implique deux grands sens qui sont intimement liĂ©s la conscience psychologique ou perceptive et la conscience morale ou Ă©valuative. La conscience psychologique est la facultĂ© d'ĂȘtre prĂ©sent Ă soi et au monde, elle porte sur des faits. Et la conscience morale est la facultĂ© de juger de ce qui doit ĂȘtre, elle porte sur des valeurs. Alors, quels sont maintenant les grands problĂšmes que pose cette notion de conscience ? Eh bien, se pose tout d'abord le problĂšme du rapport entre la conscience et la vĂ©ritĂ©. En effet, nous avons dit que la conscience est la reprĂ©sentation du monde mais alors comment ĂȘtre sĂ»r que cette reprĂ©sentation est bien conforme Ă son objet ? Comment ĂȘtre sĂ»r que la conscience que nous avons de la rĂ©alitĂ© est bien conforme Ă la rĂ©alitĂ© et non pas une illusion, un dĂ©lire ou une fiction ? Mais il y a plus car ce n'est peut-ĂȘtre pas seulement la conscience de la rĂ©alitĂ© qui est illusoire, c'est peut-ĂȘtre aussi et plus profondĂ©ment la conscience que le sujet a de lui-mĂȘme. L'Ă©vidence de la conscience de soi est-elle fiable ? Venons-en au second problĂšme. Nous avons distinguĂ© tout Ă l'heure la conscience psychologique de la conscience morale. Nous avons dit la conscience psychologique Ă©met des jugements de faits ou d'existence, elle dit il y a ceci, il y a cela » ; tandis que la conscience morale Ă©met des jugements de valeurs. Elle juge, elle Ă©value, elle est comme un juge intĂ©rieur Ă©valuant ce qui est les faits, les actes et mĂȘme les pensĂ©es d'aprĂšs ce qui doit ĂȘtre, c'est-Ă -dire d'aprĂšs des valeurs ou des normes qui peuvent ĂȘtre morales, religieuses politiques, juridiques, esthĂ©tiques, etc. On peut donc se demander s'il faut vraiment sĂ©parer cette conscience psychologique et cette conscience morale. Ne serait-ce pas en fait une distinction illusoire ? Toute conscience, nous avons dit, est un certain Ă©cart par rapport Ă ce qui est. Or toute prise de distance n'implique-t-elle pas prĂ©cisĂ©ment une certaine Ă©valuation et un certain choix ? En ce sens la conscience n'est-elle pas essentiellement morale ? Et c'est sans doute pourquoi la conscience n'est jamais aussi vive que dans les moments de crise intĂ©rieure, c'est-Ă -dire lorsque nous devons opĂ©rer un choix. Et lorsque, dĂšs lors, nous ne pouvons pas nous reposer sur nos habitudes, il nous faut choisir, nous hĂ©sitons. C'est pourquoi Bergson dit que conscience est synonyme de choix ». Cela veut dire que, au fond, la conscience, c'est la libertĂ©. Examinons maintenant briĂšvement un sujet de baccalaurĂ©at, soit le sujet suivant Suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ? » Commençons d'abord par reformuler la question afin de bien nous assurer de la comprendre. Suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ?», autrement dit, ce que je me reprĂ©sente de moi-mĂȘme correspond-il Ă ce que je suis en vĂ©ritĂ© ou rĂ©ellement ? Ici, le problĂšme apparaĂźt assez facilement. Il est de savoir s'il y a oui ou non une adĂ©quation, une correspondance entre la conscience de soi et ce que l'on est vraiment. La conscience de soi est-elle objective ou bien au contraire n'est-elle pas profondĂ©ment subjective ? N'est-elle pas alors qu'une saisie superficielle, voire mĂȘme trompeuse de notre identitĂ© personnelle de ce que nous sommes ? On le voit donc, le problĂšme est de savoir si la conscience est une connaissance vraie ou, au contraire, une source d'illusions. VoilĂ donc la problĂ©matique gĂ©nĂ©rale de ce sujet qui nous invite Ă jeter un regard critique sur la conscience de soi la conscience de soi est-elle fiable ou est-elle, au contraire, particuliĂšrement dĂ©formante ?Touteconscience est conscience de quelque chose. Husserl; Toute conscience est conscience de quelque chose. Husserl. PubliĂ© le 19/03/2020. Obtenir ce document Extrait du document «ConnaĂźtre, câest âsâĂ©clater versâ, sâarracher Ă la moite intimitĂ© gastrique pour filer lĂ -bas, par-delĂ soi, vers ce qui nâest pas soi, lĂ -bas prĂšs de lâarbre, et cependant hors de lui Conscience immĂ©diate du monde Conscience rĂ©flĂ©chie de soi Conscience morale Prendre conscience de quelque chose â rĂ©aliser â se rendre compte ĂȘtre consciencieux Prendre conscience ĂȘtre inconscient ĂȘtre conscient = Ă©veillĂ© je pense donc je suis » subconscient » â ce qui Ă©chappe avoir la conscience tranquille » se donner bonne conscience » Criquet â conscience personnifiĂ©e â guide conscience du bien et du mal Les meilleurs professeurs de Philosophie disponibles4,9 18 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 78 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !4,9 18 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 78 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !C'est partiI/ La conscience est un pouvoir de reprĂ©sentation du monde et de soi La conscience est un pouvoir de connaissance de soi, du monde et du bien et du mal. Un savoir qui accompagne mon ĂȘtre, mes pensĂ©es en gĂ©nĂ©ral. Si on prend un ĂȘtre inconscient comme un dormeur, il est comme un objet puisquâil ne se reprĂ©sente ni le monde, ni lui-mĂȘme. Quand il se rĂ©veille, il se sĂ©pare du monde. Il devient un sujet qui se reprĂ©sente. On ne voit le monde quâĂ travers notre conscience. Nous jugeons le monde par des valeurs esthĂ©tiques, morales, culturelles. ProblĂ©matique Comment peut-on rendre du pouvoir des reprĂ©sentation de la conscience ? Que pouvons-nous savoir de nous-mĂȘme ? II/ Nature et fonction de la conscience A/ Descartes et le cogito 1596-1650 Recherche de vĂ©itĂ© et pour cela, Descartes va douter de toutes les certitudes quâil a et quâo lui a appris. Descartes pratique le doute mĂ©thodique. Il examine par Ă©tape les certitudes. Il commence avec les certitudes sensibles â les sens nous trompent parfois â hologrammes, illusions Par consĂ©quent, on peut ĂȘtre certain qu'ils nous trompent pas tout le temps. Argument du rĂȘve mettre en doute la rĂ©alitĂ© des choses. â certitudes rationnelles 2+2 = 4 1+3 = 4 => 2+2 = 1+3 logique mathĂ©matique 2+2 = 5 argument du Malin GĂ©nie â trompe Notre raison n'est pas un critĂšre fiable comme nos sens. â doute â pensĂ©e â ĂȘtre Je pense donc je suis » â vĂ©ritĂ© absolue Cogito ergo sum On peut douter de tout sauf de nous-mĂȘme en train de douter. â examen de ce que je suis Je suis une substance pensante » â Ăąme/esprit sens ? Se tenir â ce qui tient sous constitue un objet â ce qui ne change pas Il est en train de nous dire que notre ĂȘtre ne dĂ©pend aucune chose matĂ©rielle, nous sommes par nature dont la seule fonction est que de penser. Le corps est une rĂ©alitĂ© d'une autre matiĂšre. Corps/objets â Ă©tendue â espace ] mesurable/quantifiable â mĂ©canique Descartes peut ainsi construire les Sciences de la matiĂšre donc il Ă©carte toute interprĂ©tation psychique â L'Ăąme est plus aisĂ©e Ă connaĂźtre que le corps ». Argument pour affirmer cette idĂ©e Argument pour nier cette idĂ©e Connaissance intuitive, immĂ©diate, directe de l'esprit Le corps est extĂ©rieur et une autre substance L'esprit est premier puisqu'il contrĂŽle le corps ? Connaissance du corps de l'autre ne m'apprend rien de son esprit Le corps sent les sensations physiques. Il subit et alerte. Esprit est invisible, corps visible Corps rĂ©pond aux lois de la nature de l'explicable mĂ©caniquement L'esprit, condition de la connaissance, mais la condition ne peut ĂȘtre connue. Connaissance complĂšte du corps/ incomplĂšte esprit inconscient Connaissance objective du corps/subjective de l'esprit Connaissance du corps de l'autre ne m'apprend rien de son esprit L'esprit est-il facile Ă connaĂźtre que le corps ? Pour Descartes, la conscience est transparente Ă elle-mĂȘme, c'est-Ă -dire je sens une intuition toujours dans mon esprit. La conscience reconnaĂźt toujours ce qui se passe en elle alors que la connaissance de la matiĂšre n'est pas intuitive. Pour Descartes, on se reconnaĂźt entiĂšrement. B/ Se sentir et se penser La conscience permet d'ĂȘtre une personne, de dire je », de se penser, de rester la mĂȘme personne au cours du temps. Kant prend l'exemple du petit enfant qui parle de lui Ă la 3Ăšme perspnne. L'enfant ne fait que se sentir, c'est-Ă -dire, chaque instant et Ă©tat se succĂšdent sans lien. Quand il dit je » et prend conscience de lui-mĂȘme, il fait le lien entre tous ces Ă©tats, il synth »tise autours d'une unitĂ© qui est le je ». Le je » garantit notre identitĂ© personnelle. La conscience est un centre unificateur de nos expĂ©riences passĂ©es, prĂ©sentes et futures. OĂč trouver un cours philo ? C / La conscience comme choix Texte Henri Bergson ThĂšme RĂŽle de la conscience La conscience varie Ă l'intensitĂ© selon les choix que l'on a. Partie 1 Bergson fait l'hypothĂšse d'un lien entre conscience et choix. Il montre qu'il n'y a pas de conscience chez les ĂȘtres qui dĂ©cident pas. Partie 2 l5 Ă l12 Bergson examine chez l'Homme les actions habituelles qui font disparaĂźtre la conscience. Partie 3 l12 Ă l15 Bergson s'intĂ©resse donc au moment oĂč la conscience est maximum, oĂč nos choix seront importants. Partie 4 Bergson montre enfin que la conscience varie en intensitĂ© en fontion des choses. 3Ăšme partie Action fait de faire quelque chose, un mouvement, un geste. Lien de cause Ă effet Ă un objet. SpontanĂ©e agir spontannĂ©ment sans ĂȘtre forcĂ©, venant de nous et de notre volontĂ© choix personnel Automatique action rĂ©alisĂ©e sans rĂ©flexion, ex automate est programmĂ© mĂ©caniquement Ă agir de telle ou telle façon. Il n'y a pas besoin de penser. Conclusion La conscience apparaĂźt comme un pouvoir de connaissance. Elle lui permet de construire son identitĂ©, d'ĂȘtre un sujet pensant tout au long de sa vie. Cependant, la conscience de soi est-elle totale ? III/ Les limites de la conscience A- Le moi est une fin ? Avec Descartes, je sais ce que je suis et qui je suis une substance pensante. Or peut-on vraiment faire l'expĂ©rience du moi ? Si on essaye de dĂ©crire ce que nous sommes, on va donner des Ă©lĂ©ments de personnalitĂ©, mais on ne rencontre jamais je moi en tant que tel. Tous les empiristes pensent que nos connaissances viennet de nos expĂ©riences. Hume â courant philosophique qui considĂšre que nos connaissance viennent de nos sens. Hume nous montre alors que nous ne faisons pas l'expĂ©rience du moi mais seulement de perception particuliĂšre Ă chaque instant. Pour lui, le moi est une fiction que les philosophes ont inventĂ©, une croyance qui vient de l'habitude mais on ne peut jamais savoir si on est une substance. Hume XVIII e â empirisme =/ rationalisme B/ Mon superficiel et moi profond On peut distinguer 2 façons de nous penser, voir, dĂ©finir, caractĂ©riser. PremiĂšrement, nous sommes un ĂȘtre en contact avec les autres, nous avons besoin de dire cequ'on ressent, de nous dĂ©crire. C'est ce que Bergson appelle le moi superficiel. DeuxiĂšmement, ce que je suis et qui je suis est unique. Je suis un ĂȘtre singulier parce que mon histoire, mon vĂ©cu n'est pas le mĂȘme que les autres. Par consĂ©quent, le moi superficile ne coĂŻncide pas avec le moi profond. On ne peut pas par la conscience saisir ce qu'est notre moi profond. Parce que notre conscience pense avec notre intelligence. Bergson â temps de la montre conscient, objectif quantitĂ© â temps de la conscience subjectif qualitĂ© Le moi superficiel est un moi quantitatif que mon intelligence dĂ©cide mais cela ne peut pas dire exactement mon ĂȘtre, c'est-Ă -dire mon moi rĂ©el, celui-ci est indicible, indescriptible dans un sens inconscient. Conclusion La conscience nous apparaĂźt limite, soit le moi est une fiction et il n'existe pas, soit il existe mais je ne peux jamais le saisir entiĂšrement. Il y aurait donc un inconscient en nous.
Touteconscience est conscience de quelque chose. Cette phrase de Edmund Husserl contient 7 mots. Il s'agit d'une citation trĂšs courte. Dicocitations le dictionnaire des citations. 200 000 citations proverbes et dictons. Chaque citation exprime les opinions de son auteur et
toute conscience est conscience de quelque chose dissertation toute conscience est conscience de quelque chose dissertation Director Miguel Ferro Meneses Redacção Ana Penim; AndrĂ© Ribeirinho; Carmo Miranda Machado; Conceição Xavier; Diogo Freire de Andrade; Miguel Soares; Paulo Andrade; JoĂŁo Bernardino; JoĂŁo CatalĂŁo; JosĂ© Teles Baltazar; Pedro Gaspar; Rita de Carvalho; Sara Andrade; SĂłnia Ferreira Fotografia Miguel Ferro Meneses Direcção Comercial Bruno Oliveira Directo - 966 556 342 Revisora Maria de Lurdes Meneses Produção Central Park ImpressĂŁo GRAFEDISPORT ImpressĂŁo e Artes GrĂĄficas, SA Tiragem Exemplares ProprietĂĄrio Central Park Sede Social Passeio do Levante - Lote 4 - Torre Sul 1990 -503 LISBOA Nr. de Registo ICS 123 919 DepĂłsito Legal nÂș. 190972/03 Email geral
Lavie de laconscience est ainsi caractérisée comme « vie intentionnelle » : toute conscience est conscience de quelquechose. L'intentionnalité signifie l'annulation de la séparation classique sujet/objet. Ce qui se vit d'abord, c'est la «corrélation intentionnelle » de la conscience et de l'objet auquel elle est présente.
ï»żajouter que les choses et la conscience n'ont pas la mĂȘme maniĂšre d'ĂȘtre. L'existence propre de la conscience estcette capacitĂ© de se transcender, de se projeter vers autre chose, de porter un rapport au monde auquel, par-lĂ mĂȘme, elle est prĂ©sente. Husserl tire deux autres consĂ©quences de ce caractĂšre majeur de la conscience. Si je perçois un cube, je dĂ©clare Je vois un cube ». Or, en toute rigueur, je ne peux pas voir les six faces du cube Ă la fois. Cela signifie que ma conscience ne s'en tient jamais Ă ce qui lui est donnĂ© ici et maintenant. Je vois deux faces du cube, mais j'anticipesur celles que je vais voir, ou je me remĂ©more celles que j'ai vues. Autrement dit, une autre caractĂ©ristique de laconscience est d'Ă©tablir des synthĂšses, de relier ce qui est perçu ici et maintenant avec ce qui l'a Ă©tĂ© ou ce qui lesera. Ce qui amĂšne Ă dire que la conscience est temporelle, effectue ses synthĂšses dans le temps. Autrement dit, la citation signifie d'abord que la conscience est toujours le mouvement de se dĂ©passer vers autrechose, de viser autre chose. Mais il faut aussi comprendre que si ce que je vise les deux faces du cube a unesignification pour moi je sais et comprends que j'ai affaire Ă un cube, c'est que ma conscience a la capacitĂ© dedĂ©passer ce qui lui est simplement donnĂ© pour le lier Ă d'autres reprĂ©sentations passĂ©es ou futures. Le but et l'ambition de la phĂ©nomĂ©nologie sont le retour aux choses mĂȘmes. Parlant de la rĂ©volution d' Einstein , Husserl dĂ©clare Ainsi Einstein ne rĂ©forme pas l'espace et le temps oĂč se dĂ©roule notre vie d'ĂȘtre vivant ». Loin de comprendre ceci comme une attaque contre les sciences auxquelles fut formĂ© Husserl , il faut le comprendre et comme une attaque contre le scientisme, et comme la nĂ©cessitĂ© d'un retour aux questions centrales du sens De simples sciences de faits forment une simple humanitĂ© de faits. Dans la dĂ©tresse de notre vie cette science n'a rien Ă nous dire. Lesquestions qu'elles excluent par principe sont prĂ©cisĂ©ment les questions qui sont les plus brĂ»lantes Ă notre Ă©poquemalheureuse ce sont des questions qui portent sur le sens ou l'absence de sens de toute existence humaine. » L'ambition de la phĂ©nomĂ©nologie est donc de questionner le sens, de retrouver le sol oĂč se dĂ©roule notre vie d'ĂȘtrevivant, de fonder une science de l'esprit en tant qu'esprit. Celle-ci commence par la dĂ©couverte de cette propriĂ©tĂ©particuliĂšre de la conscience d'ĂȘtre toujours prĂ©sence et rapport au monde, et non intimitĂ© fermĂ©e sur elle-mĂȘme. Ence ses, la pensĂ©e existentialiste en est l'hĂ©ritiĂšre, et la leçon de Husserl vaut toujours. La mĂ©thode phĂ©nomĂ©nologique ⥠La phĂ©nomĂ©nologie est la description des phĂ©nomĂšnes, c'est-Ă -dire de ce qui se prĂ©sente immĂ©diatement dans laconscience. Le phĂ©nomĂšne est saisi dans une intuition qui prĂ©cĂšde tout jugement et toute rĂ©flexion. Il est ce qui semontre soi-mĂȘme Ă la conscience. La mĂ©thode phĂ©nomĂ©nologique n'est pas celle d'une science positive, elle n'estpas explicative il faut dĂ©crire le phĂ©nomĂšne tel qu'il se donne, dans la signification qu'il a pour la conscience, enĂ©cartant dĂ©libĂ©rĂ©ment les thĂšses de la science Ă propos de la rĂ©alitĂ© objective correspondant Ă ce phĂ©nomĂšne.⥠La phĂ©nomĂ©nologie ne se confond pas non plus avec une psychologie. La phĂ©nomĂ©nologie oriente son interrogationnon pas d'abord vers les faits dans leur rĂ©alitĂ© factuelle, externe ou interne, mais vers leur rĂ©alitĂ© pour laconscience, c'est-Ă -dire vers les significations de ce que nous avons dans l'esprit. Ces significations constituent lephĂ©nomĂšne comme tel. L'intentionnalitĂ© de la conscience ⥠Les phĂ©nomĂšnes psychiques ont pour caractĂ©ristique fondamentale, selon Husserl, d'ĂȘtre en relation avec uncontenu, orientĂ©s vers un objet qui n'est pas au-delĂ de la conscience, mais lui est immanent. La vie de laconscience est ainsi caractĂ©risĂ©e comme vie intentionnelle » toute conscience est conscience de quelquechose.⥠L'intentionnalitĂ© signifie l'annulation de la sĂ©paration classique sujet/objet. Ce qui se vit d'abord, c'est la corrĂ©lation intentionnelle » de la conscience et de l'objet auquel elle est prĂ©sente. La conscience n'existe que sousla forme d'une relation dĂ©terminĂ©e avec un objet. L'objet n'est pas une chose en soi mais est pour un sujet, c'est-Ă -dire est sens pour lui. Il n'y a pas, par exemple, une conscience en gĂ©nĂ©ral qui en viendrait Ă l'occasion Ă percevoircet arbre, sans ĂȘtre affectĂ©e au fond par cet Ă©vĂ©nement particulier. La conscience, au contraire, existe commeconscience qui perçoit cet arbre, la perception de cet arbre est la forme que prend l'ĂȘtre de la conscience Ă ce. »Nouspourrions nous questionner dans un premier temps, sur la façon dont les ĂȘtres se caractĂ©risent et sur le fait que l'ĂȘtre se dĂ©termine comme Ă©tant singulier. Pour cela, nous verrons que le sujet est un ĂȘtre conscient qui est capable de dĂ©sirer. Pour conclure, nous nous interrogerons sur la notion de conscience. Dâun point de vue
403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID baWPK0HXL2YoIEdhCBGjZgeVMMn_RKJIqkXOQK9TNmsVMa7HYtDwFw== Pourplusieurs, cela implique que la conscience a dĂ» apporter quelque chose de plus aux espĂšces qui en ont dĂ©veloppĂ© une forme particuliĂšre. DâoĂč les nombreux travaux sur les fonctions possibles de la conscience. La question des origines de la conscience est donc fortement liĂ©e au rĂŽle quâon va lui attribuer. Lâune des approches les plus frĂ©quente consiste Ă dire que la PubliĂ© le 07/03/2016 SpĂ©cificitĂ© humaine â Une pensĂ©e historique et sociale DE QUOI PARLE-T-ON ? La conscience. La conscience est Ă la fois une rĂ©alitĂ© intĂ©rieure et une capacitĂ©. Nous sommes conscients et nous le savons les deux sont indissociables !. Cela sâimpose Ă nous depuis notre enfance. Cela nous donne une libertĂ© et des possibilitĂ©s extrĂȘmes. La conscience, spĂ©cificitĂ© humaine. Si un ĂȘtre humain perd sa conscience, câest la qualitĂ© mĂȘme de son existence qui disparaĂźt. Les plantes et les animaux peuvent trĂšs bien vivre sans conscience, mais pas les hommes. LA DEFINITION Les diffĂ©rentes facettes de la conscience sont les suivantes â Pouvoir formuler pour soi-mĂȘme ou les autres ce que lâon Ă©prouve, dĂ©sire, pense. â Admettre que tout ce qui mâarrive dans le temps concerne bien une seule et mĂȘme entitĂ© durable moi-mĂȘme. â Entendre » en moi-mĂȘme des jugements sur la valeur morale de ce que je fais. â Trouver Ă©vident que cette vie intĂ©rieure que je ressens en moi existe aussi et globalement de la mĂȘme façon chez tous les autres ĂȘtres humains les psychologues appellent cela avoir une thĂ©orie de lâesprit ». Certains animaux ont-ils une conscience ? Les facettes citĂ©es ci-dessus sont indissociables de la pensĂ©e, elle-mĂȘme indissociable du langage. En Ă©tudiant scientifiquement le comportement animal, on se rend compte que les animaux se repĂšrent trĂšs efficacement dans leur environnement. Mais câest seulement chez les plus proches de nous, les grands singes, quâune vraie sensibilitĂ© aux autres et une reprĂ©sentation assez abstraite pourraient frĂŽler la conscience. LA CITATION Toute conscience est conscience de quelque chose ». â La conscience est une pensĂ©e et une visĂ©e. Est-elle banale, cette phrase de Husserl, lâun des plus importants philosophes du XXe siĂšcle ? Pas du tout, si on la comprend comme une mise au point. Il nây a pas de conscience vide, dans lâabsolu, sans contenu. Donc, on ne peut pas se satisfaire du cĂ©lĂšbre Je pense, donc je suis », affirmĂ© par Descartes au XVIIe siĂšcle, qui peut donner lâimpression dâune conscience pure et simple. Je suis, jâexiste, bien sĂ»r, mais il faut prĂ©ciser que je pense nĂ©cessairement quelque chose, ou Ă quelque chose. Selon Husserl, par nature, la conscience est une visĂ©e, donc une fenĂȘtre ou un projecteur qui choisit nĂ©cessairement ce quâelle Ă©claire. Câest la notion de champ de conscience». â La conscience est inscrite dans son temps. SymĂ©triquement, la conscience ne peut pas ĂȘtre autre chose que lâĂȘtre-conscient ». Toute conscience est celle de quelquâun, bien situĂ© dans son Ă©poque, dans son rĂŽle parmi les autres. Câest Marx qui faisait au siĂšcle prĂ©cĂ©dent cette autre mise au point. Il nây a pas de conscience anonyme, flottante, de tout le monde et de personne. Elle est nĂ©cessairement historique et sociale. On peut partir de lâintĂ©rioritĂ© de lâindividu, Ă lâinstar dâHusserl, ou de la sociĂ©tĂ© autour de lui, comme Marx. La question Ă se poser, câest la conscience⊠de quoi ?⊠de qui ? Pour plus de rĂ©visions, sâabonner au magazine Phosphore Guides. 3BGVF.