Marivaux Les Fausses Confidences, Acte III, scĂšne 12, 1737. Le marivaudage dĂ©signe une maĂźtrise du dialogue amoureux qui se rapproche du style d'Ă©criture prĂ©sent dans les Ćuvres de Marivaux. Cela se traduit par l'emploi de figures de style comme les hyperboles, ou par l'usage d'apartĂ©s, d'interjections ou de phrases en suspens qui
Le deal Ă ne pas rater Cartes PokĂ©mon sortie dâun nouveau coffret Ultra Premium ... Voir le deal Melrose City Melrose Place 136 Prescott Street Les appartements Appartement 218 2 participantsAuteurMessageIzzie Stevenson I Know You Love Me Nombre de messages 261Age 31[..MĂ©tier..] Serveuse au cafĂ© pour payer ses Ă©tudes[..Humeur..] De bonne humeur[..Adresse..] 136 Prescott Street, appartement 217Date d'inscription 20/01/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] 20 ansSujet A 8h00 Dim 1 Juil - 1730 Izzie rentra dans l'appartement de ses amies. Comme d'habitude la porte Ă©tait ouverte, c'Ă©tait plus simple pour se voir. Elles avaient mis un systĂšme en place, leur porte Ă©tait toujours ouverte quand elles Ă©taient dans leur appartement. Izzie ferma la porte derriĂšre et regarda dans l'appartement, il Ă©tait vide. Elle se disait que les filles devaient soit ĂȘtre entrain de dormir soit entrain de se laver. De toute facon elle allait pas tarder Ă pointer le bout de leur nez vu que Hana y a quelqu'un ici??Izzie se serva Ă boire et prit un truc Ă manger puis s'installa sur la table de la cuisine. Elle commenca Ă manger en attendant ses amies. Elles voulaient les voir avant de partir Ă l'hĂŽpital oĂč elle fesait des Ă©tudes de tenais Ă dire que j'avais toujours raison quoiqu'il arrive" Julia JamesAnge or DĂ©mon Nombre de messages 66Age 30Date d'inscription 01/07/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] Sujet Re A 8h00 Dim 1 Juil - 1747 Julia Ă©tait en train de prendre une douche . Quand elle entend la porte se refermer . Elle sourit , ça devait etre Kate ou Izzie . C'Ă©tait le systĂ©me qu'elles avaient mis en place . La jeune fille finit sa douche , s'habille , avec un jean et un t-shrit blanc. ,comme d'habitude .Julia , se brosse , et met des boucle d oreille , enfin bref elle se prĂ©pare . Julia quand a elle, ne travailait pas , mais elle chercher . Elle va dans la cuisine , et voit Izzie , elle lui sourit . Salut ..... Bien dormie ? Dit-elle en ouvrant le frigo , sort la bouteille de jus d'orange , et un yahourt . Julia ne peut pas manger le matin , ça la degouter plus d'autre chose . Elle va cherche un verre et une cuilliere , et verse du jus d orange. Ouvre son yahourt et commence a manger. Elle remarque que Kate n'Ă©tait pas la et elle regarde Izzie Kate dort encore ?Julia avait le chic pour repondre a une question en posant une question , C Ă©tait bizarre . Izzie Stevenson I Know You Love Me Nombre de messages 261Age 31[..MĂ©tier..] Serveuse au cafĂ© pour payer ses Ă©tudes[..Humeur..] De bonne humeur[..Adresse..] 136 Prescott Street, appartement 217Date d'inscription 20/01/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] 20 ansSujet Re A 8h00 Dim 1 Juil - 1800 Izzie sourit Ă Julia en la voyant arriver. Elle me disais bien que vous vous Ă©tiez pas envoler!!!Elle avait dĂ©jĂ fini de manger. Le matin elle Ă©tait trĂšs rapide, elle perdait pas de temps Ă manger. Elle se leva et alla vers l'Ă©vier pour laver son verre, puis elle se retourna vers bien dormi et toi??Ayant terminĂ©e de laver son verre elle s'installa en face de Julia. Puis elle rigola quand elle demanda oĂč Ă©tait Kate. Kate Ă©tait pas du genre Ă se lever-tĂŽt surtout pas quand elle devait aller travailler. Izzie avait bien tentĂ©e de la rĂ©veiller mais en la connais, elle n'a pas voulu se lever. Elle changera jamais tu sais. En plus hier elle est rentrĂ©e tard alors forcĂ©ment ca aide pas pour se lever_________________"Je tenais Ă dire que j'avais toujours raison quoiqu'il arrive" Julia JamesAnge or DĂ©mon Nombre de messages 66Age 30Date d'inscription 01/07/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] Sujet Re A 8h00 Dim 1 Juil - 1815 Julia lui sourit . S'envoler ??? Elle aimerais bien , mais elles allaient pas s'envolaient sans Izzie , elles ne pourraient pasHana peut toujours s envoler , mais moi je reste sur terre Dit-elle ,car Hana avait le pouvoir de voler . Et des fois , Julia l'enviĂ© . Elle avait toujours revĂ© de voler toute seule ....Quand Izzie lui demande si elle a dormi, elle lui ditParfaitementQue toute facon Julia dort ou elle veut , quand elle veut . Elle adorait dormit , mais elle Ă©tait pas comme Kate . Elle se leve aussi quand elle veut c est bien ça qui differencie Julia a quand Izzie lui dit qu elle n a pas voulu se lever et qu elle ne changera jamais elle souritOh oui , je la connais meme trop bien . Et si elle changeait, elle ne sera plus notre KateEt quand Izzie lui dit d hier elle est rentrĂ©e tard , elle leve un sourcils ,c est vrai que Kate n etait pas avec eux hier soir alors elle ditC'est sure que ça aide pas . Mais tu sais ou elle etait hier ? Izzie Stevenson I Know You Love Me Nombre de messages 261Age 31[..MĂ©tier..] Serveuse au cafĂ© pour payer ses Ă©tudes[..Humeur..] De bonne humeur[..Adresse..] 136 Prescott Street, appartement 217Date d'inscription 20/01/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] 20 ansSujet Re A 8h00 Dim 1 Juil - 1822 [ Est ce que tu pourrais mettre tes paroles en gras ou du autre maniĂšre pour les diffĂ©rencier car on a du mal Ă le faire. merci]Izzie s'Ă©tait pas demander oĂč Kate avait passer la soirĂ©e d'hier. C'Ă©tait pas son genre de sortir sans prĂ©venir je sais pas du tout oĂč elle Ă©tait hier. Je sais juste qu'elle est rentrĂ©e vers minuit et elle faisait la tĂȘte. AprĂšs elle s'est couchĂ©e beaucoup plus tard je sais pas exactement mais je sais que c'Ă©tait aprĂšs 1heure du regarda sa montre, elle devait ĂȘtre partie dans une demie heure. Ca va il lui restait assez de temps pour dort elle aussi??C'Ă©tait bizarre qu'elle soit pas lĂ . Des qu'elle Ă©tait pas lĂ il y avait un calme Ă©trange qui planait ^^.Alors tu fais quoi aujourd'hui??Desfois Izzie enviait Julia de ne pas travailler. Elle aimerait avoir rien qu'une journĂ©e de repos car entre ses Ă©tudes et son travail de serveuse, elle avait peu de temps pour tenais Ă dire que j'avais toujours raison quoiqu'il arrive" Julia JamesAnge or DĂ©mon Nombre de messages 66Age 30Date d'inscription 01/07/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] Sujet Re A 8h00 Dim 1 Juil - 1939 Julia l'Ă©coute attentivement , la chose est sure est que cette soirĂ©e , Kate aura le croit a avoir des question . Julia ne va pas la laissait partir avant de savoir . Deja car elle est nature curieuse et car ,elle s inquiete pour elle , c'est quand meme pas son genre que s"en aller sans les prĂ©venir au moins une de ses amies . Une chose est sure c'est que ce soir , on aura du chocolats , car j'espere qu'elle va nous raconter ce qu'il c'est passĂ© . Julia a dit qu il y aura du chocolat car Julia pense que la meilleure chose pour arreter d'etre deprimĂ© est de manger du chocolat . Et si Izzie a dit que Kate est arrivĂ© en faisant la tete . Elle est forcement triste . Et quand Izzie lui demande si Hana dort , elle ditOui elle dort encore , mais son reveil ne va pas garder a sonnĂ© Julia savait ça car le reveil de Hana sonne toujours a la meme heure . Et quand Izzie lui demande ce qu'elle va faire aujourd hui , elle ditJe vais faire les courses , d'ailleur , je vais rajouter le chocolat Va prendre la liste, et ecrit "le chocolat" Apres , sois je me reposerais , ou sois je chercherais un travail dans le journal Izzie Stevenson I Know You Love Me Nombre de messages 261Age 31[..MĂ©tier..] Serveuse au cafĂ© pour payer ses Ă©tudes[..Humeur..] De bonne humeur[..Adresse..] 136 Prescott Street, appartement 217Date d'inscription 20/01/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] 20 ansSujet Re A 8h00 Dim 1 Juil - 1951 Tu crois que le chocolat va lui faire tout avouer???Je suis sĂ»re qu'elle va encore nous faire le coup de la regarda Julia et lui sourit. Elle trouvait la rĂ©flĂ©xion de Julia trĂšs marrante malgrĂš chocolat faisait souvent effet de consolateur pour ces 4 copines. C'Ă©tait un de leur signe ferais mieux de trouver un travail! Ca te servirait mieux que n'aimait pas la situation de chomeuse de Julia. Car elle savait trĂšs bien qu'elle avait besoin d'argent et qu'elle prĂ©fĂ©rait avoir un tu veux je pourrai demander au cafĂ© oĂč je travaille. Il y a peut-ĂȘtre une place de serveuse passa sa main dans ses cheveux comme pour faire l'effet d'un peigne puis se fit une queue haute avec un noeud fin noir qu'elle avait autour du poignet. Elle se leva ensuite pour aller se regarder dans la classe et en voyant qu'elle Ă©tait bien peignĂ©e, elle retourna vers Julia_________________"Je tenais Ă dire que j'avais toujours raison quoiqu'il arrive" Julia JamesAnge or DĂ©mon Nombre de messages 66Age 30Date d'inscription 01/07/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] Sujet Re A 8h00 Dim 1 Juil - 2022 Julia sourit , c est vrai qu il y avait un coup ou Kate ne voulait rien dire .Julia avait faillait s'arracher les cheveux pour savoir ce que Kate avait . La , Julia va avoir une autre actuce , et elle dit Non Izzie , le chocolat va pas tout la faire avouer mais , si on l en mange devant elle et qu on ferme la porte d entrĂ©e en clĂ© , elle va nous avouer . Ca c'etait de la torture de Julia tout crachĂ© .Mais le pire , c est que ça marche. En tout cas , Julia detestait quand Kate joue la mysterieuse et qu'elle leurs cache quelque chose et quand Izzie lui dit qu il fallait mieux chercher du travaille au lieu de travailler . Et Julia fait le moue , peut etre que c est Julia la plus enfantin des 4 . Et elle ditMais j aime bien ma vie comme elle est . Et quand Izzie lui dit qu elle pouvait demander au cafĂ© si il y a avait encore une place , elle hausse les epaules , c ets vrai qu elle avait besoin d argent . Et qu elle s ennuiait un peu toute seule a la maison , mais elle soer jamais demander aux filles et elle ditBon .... d'accord , je veux bien .....Mais c ets pour te faire plaisirReprend qu elle , elle detestait avoir tord Izzie Stevenson I Know You Love Me Nombre de messages 261Age 31[..MĂ©tier..] Serveuse au cafĂ© pour payer ses Ă©tudes[..Humeur..] De bonne humeur[..Adresse..] 136 Prescott Street, appartement 217Date d'inscription 20/01/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] 20 ansSujet Re A 8h00 Dim 1 Juil - 2157 Izzie Ă©clata de rire quand Julia lui dit qu'il fallait fermer la porte derriĂšre Kate pour qu'elle avoue. C'Ă©tait plutot de la torture qu'autre vas la faire mourir Ă la torturer!!!Elle disait ca bien sĂ»re ironiquement car elle le pensait pas. Kate avouerait surment son secret si on la poussait Ă lui demanderai Ă mon patron alors, mais je te promets rien. Essaye quand meme de faire des recherches de job dans les petites annonces, ca pourra toujours te donnait souvent des ordres ou plutot des conseils, elle avait le role de grande soeur qu'elle prenait trĂšs au sĂ©rieux. Elle Ă©tait trĂšs protectrice avec ses amies ce qui les Ă©nervaient assez tenais Ă dire que j'avais toujours raison quoiqu'il arrive" Julia JamesAnge or DĂ©mon Nombre de messages 66Age 30Date d'inscription 01/07/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] Sujet Re A 8h00 Dim 1 Juil - 2232 Julia hausse les epaules . C'est pas la premiere fois qu elle la torturer comme ça , et elle sourit en voyant Izzie Ă©clater de rire et elle lui ditNe t'inquiete pas , elle commence a avoir l'habitude . Et elle est forte , elle va survivre ....Et quand Izzie lui dit qu elle demanderais a son patron mais qu elle promais rien et qu il fallait quand meme qu elle chercher des petites annonces , elle avait l impression d entendre sa mere donc elle lui dit tout simplementOui Maman , je chercherais dans le journal quand meme , et pendant que je fais les courses , je regarderais les annonces . Satifaite ? Demande-t-elle apres .Izzie prenait souvent le role de grande soeur , et Julia prenait souvent le role de la plus petite qui a besoin que ses soeurs pour vivre . Dailleur Julia etait bien contente d avoir trouvĂ© 3 soeur de coeur Izzie Stevenson I Know You Love Me Nombre de messages 261Age 31[..MĂ©tier..] Serveuse au cafĂ© pour payer ses Ă©tudes[..Humeur..] De bonne humeur[..Adresse..] 136 Prescott Street, appartement 217Date d'inscription 20/01/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] 20 ansSujet Re A 8h00 Dim 1 Juil - 2245 Izzie savait trĂšs bien que ca Ă©nervait beaucoup de gens d'ĂȘtre protectrice et trĂšs directive mais c'Ă©tait son caractĂšre et elle pouvait rien faire contre ca. Comme on dit chasser le naturel et il revient au galop!! Izzie entra dans le jeu de bien ma fille, je suis fiĂšre de toi!!!Elle rigola puis regarda une fois de plus se montre. Ca serait dommage qu'elle arrive en retard Ă ses cours surtout qu'elle n'avait jamais Ă©tĂ© en retard. Encore une fois il lui restait du temps avant de s'en soir on se fait une soirĂ©e dvd???Izzie rĂ©flĂ©chit quelques secondes puis elle se rappella qu'elle pouvait pas ce soir car elle travaillait au non, c'est pas possible. Je travaille au cafĂ© ce soir encore une aimerait bien avoir une soirĂ©e tranquille oĂč elle pourrait se relaxer. A la place elle passait ses soirĂ©es Ă travailler au cafĂ© et Ă revoir ses cours_________________"Je tenais Ă dire que j'avais toujours raison quoiqu'il arrive" Julia JamesAnge or DĂ©mon Nombre de messages 66Age 30Date d'inscription 01/07/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] Sujet Re A 8h00 Lun 2 Juil - 143 Julia Ă©clate de rire quand Izzie rendre dans le jeu . Elles faisaient souvent cette echange . Izzie lui rappelle son frĂšre possesif et protecteur . Pauvre Julia , elle qui croyait qu'elle allait enfin etre libre a ses gestes , elle avait vite abandonner d'etre aussi libre qu'elle croyait .....avec Izzie comme soeur que coeur ...... Et qaund Izzie lui dit qu'elles aller faire une soirĂ©e DVD , elle sourit . Ces soirĂ©e la Julia les adore , et elle ditSuper !!!! Je rajoute des chips alors .....Et a peine , elle prend le stylo "que Izzie dit "Anon , je peux pas , je travaille " . Julia soupire, pose son stylo loudement sur la table et la regarde en mettant sa main sur sa taille C'est pas la premiere fois que tu nous fait ça Izzie . Moi je travaille pas assez et toi tu travailles trop . Tu as plus de temps pour toi . On te voit de moins en moinsBien que Julia passe des fois lui rentre visite au cafĂ© . Souvent Izzie Ă©tait occuper a servir . Une fois elle se rapeller que Kate , Hana et Julia a passĂ© toute une soirĂ©e au cafĂ© avec qu elle pour pas qu elle soit trop seule et elle lui ditAujourd hui , j essayerais que venir te voir au cafĂ© apres les courses . Izzie Stevenson I Know You Love Me Nombre de messages 261Age 31[..MĂ©tier..] Serveuse au cafĂ© pour payer ses Ă©tudes[..Humeur..] De bonne humeur[..Adresse..] 136 Prescott Street, appartement 217Date d'inscription 20/01/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] 20 ansSujet Re A 8h00 Lun 2 Juil - 1622 Izzie rigola. C'est vrai qu'elle travaillait beaucoup mais elle aimait oui!! Que veux tu je suis une bourreau de travail!!! C'est bien ce qui nous distingue. Toi tu prĂ©fĂ©res dormi et moi je prĂ©fĂ©re travaillerElle lui souritTu sais si tu as autre chose Ă faire tu n'es pas obligĂ© de venir me voir au cafĂ©. Je trouve toujours de quoi m'occuper comme parler avec les clients,avec les autres serveurs,...Izzie Ă©tait d'une nature trĂšs conviviale et n'avait aucun mal Ă se faire des amis. D'ailleurs elle avait toujours un truc Ă tenais Ă dire que j'avais toujours raison quoiqu'il arrive" Julia JamesAnge or DĂ©mon Nombre de messages 66Age 30Date d'inscription 01/07/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] Sujet Re A 8h00 Mar 3 Juil - 1445 Julia lĂšve les yeux au ciel . Mais meme si Izzie aimait le travail , fallait pas exagerer .Les filles la voyaient de moins en moins , c est plutot triste et elle lui ditMais meme , on te voit de moins en moins . Et les soirĂ©es DVD sont de plus en plus rare , et ça me manque de plus en plus . Julia sourit quand Izzie lui dit que si elle voulait , elle atait pas obliger de venir la voir . Julia refflechit , elle avait l'habitude de faire ça . Pourquoi changer les bonnes habitudes donc elle lui ditJ'ai toujours faits ça , je commence a avoir l habitude . Pourquoi changer les bonnes habitudes ? En plus je me suis lever tot , cest pour faire tout a la meme journĂ©e . Donc apres les courses , je viendrais te voir Izzie Stevenson I Know You Love Me Nombre de messages 261Age 31[..MĂ©tier..] Serveuse au cafĂ© pour payer ses Ă©tudes[..Humeur..] De bonne humeur[..Adresse..] 136 Prescott Street, appartement 217Date d'inscription 20/01/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] 20 ansSujet Re A 8h00 Mar 3 Juil - 1552 Izzie se rendait aussi compte qu'elle voyait de moins en moins ses amies mais ce n'est pas de sa faute si elle avait absolument besoin de travailler pour pouvoir payer ses sais, moi aussi ca me manque toutes nos soirĂ©es Ă manger des glaces et Ă raconter plein d'histoires mais j'ai absolument besoin de travailler et tu le sais trĂšs il Ă©tait presque l'heure Ă Izzie de partir. Mais avant de s'en aller il fallait qu'elle passe Ă son appartement pour prendre quelques affaires et voir aussi si Kate Ă©tait se leva de sa chaise et ouvrir la porte d' il faut dĂ©sormais que j'y aille si je ne veux pas ĂȘtre en souria Ă me voir si tu vois mais je te le rĂ©pete, il faut pas que tu te sentes obligĂ©e de tenais Ă dire que j'avais toujours raison quoiqu'il arrive" Julia JamesAnge or DĂ©mon Nombre de messages 66Age 30Date d'inscription 01/07/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] Sujet Re A 8h00 Lun 9 Juil - 2106 Julia hausse les epaules . C ets vrai elle savait que Izzie avait besoin d'argent mais c e st pas une raison pour plus la voir mais elle prefere se comptenter de direMouaiJulia lui sourit quand Izzie lui dit qu'il fallait qu'elle y aille car elle voulait pas etre en retard . C'etait bien Izzie ça , elle vuet ajamsi etre en retard , alors de Julai n'est jamais presser de partir. Et elle ditD'accord . Bonne journĂ©e . Et regarde bien souvent dans les cafĂ© , il y a des beaux garcons ....C'Ă©tait bien la meilleure facon pour trouver son ame soeur , c'etait les cafĂ© et les bars. Et quand Izzie dit qu elle Ă©tait pas obliger de venir . Izzie voulait vraiment pas qu elle vienne on dirait Si si , j insiste . Mais tu as l air de vouloir mle dire d'une maniere gentille . "je ne veux pas que tu viennes"Ajoute qu'elle en plaisantant . Elle savait que Izzie est toujours contente quand elle lui rend visite . Enfin ... elle avait l air Izzie Stevenson I Know You Love Me Nombre de messages 261Age 31[..MĂ©tier..] Serveuse au cafĂ© pour payer ses Ă©tudes[..Humeur..] De bonne humeur[..Adresse..] 136 Prescott Street, appartement 217Date d'inscription 20/01/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] 20 ansSujet Re A 8h00 Lun 9 Juil - 2116 Izzie continuait Ă parler avec Julia alors qu'elle Ă©tait dans le couloir, entre les deux appartements qui se trouvaient face Ă souritJ'ouvrai bien les yeux au cafĂ©!!Elle croyait pas qu'elle allait rencontrer son ame soeur dans un cafĂ©. De toute facon pour l'instant elle cherchait personne. Elle Ă©tait trĂšs bien seule mais bien sĂ»r si l'amour frappĂ© Ă sa porte elle ne le refuserait non, ca me dĂ©range pas que tu viennes mais j'ai peur que ca t' tenais Ă dire que j'avais toujours raison quoiqu'il arrive" Julia JamesAnge or DĂ©mon Nombre de messages 66Age 30Date d'inscription 01/07/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] Sujet Re A 8h00 Lun 9 Juil - 2122 La suit dans le couloir . Tous les matins c'est la meme chose . Ellesparlent meme dans le couloirs et elle lui ditNon pas bien , trĂšs bien ....Julia croit vraiment a l'amour . Mais le probleme c est qu'elle Ă©tait tellement naive qu'elle ne sait pas si le garcon Ă©tait vraiment amoureux qu elle ou si c Ă©tait pour s'amuser . Et souvent ça se terminĂ©e devant un DVD d'amour triste avec du chocolats et ses amies qui la console . Et quand Izzie dit qu elle avait peur qu elel s'eenuit elle ditMoi ??? m'ennuiyais ??? J'aime trop de voir travaillĂ© dure pour m'ennuier . Non franchement si je m'ennuies , je pourrais partirLa premiere partir Ă©tait pour rigoler . Apres si elle s ennuiait , elle pouvait partir Izzie Stevenson I Know You Love Me Nombre de messages 261Age 31[..MĂ©tier..] Serveuse au cafĂ© pour payer ses Ă©tudes[..Humeur..] De bonne humeur[..Adresse..] 136 Prescott Street, appartement 217Date d'inscription 20/01/2007IdentitĂ©[..Amis/ Ennemis..] [..Message Perso..] [..Age..] 20 ansSujet Re A 8h00 Lun 9 Juil - 2145 [Essaye d'aĂ©rer ton post et Ă©vite aussi les fautes d'orthographe et les fautes de frappes STP. Ca sera plus agrĂ©able Ă lire. Merci]Izzie continua Ă parler avec Julia pendant plusieurs minutes. Puis elle se rendit comptre qu'elle allait ĂȘtre en retard si elle continuait Ă parler. Elle salua Julia une derniĂšre fois puis rentra dans son appart' pour prendre ses ressortit aprĂšs 15 minutes aprĂšs s'Ă©tre changĂ©e,... Elle partit vers l'hopital oĂč elle Ă©tait interne. Elle aimait ses Ă©tudes, c'Ă©tait une vraie d'habitude elle prenait les transports en commum car elle n'avait pas de quoi se payer une tenais Ă dire que j'avais toujours raison quoiqu'il arrive" Contenu sponsorisĂ©Sujet Re A 8h00 A 8h00 Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumMelrose City Melrose Place 136 Prescott Street Les appartements Appartement 218Sauter vers
Je me disais que pour la sĂ©duire, je devais la faire rire. Mais Ă chaque fois quâelle riait, câest moi qui tombais amoureux.đ„°đ. 24 Aug 2022 07:54:07
Forum Corse Carnets de voyage Corse Signaler Le 28 septembre 2009 Je suis de retour moi aussi de Corse oĂč nous avons passĂ© en septembre presque 2 semaines avec mon ami et idem pour nous, nous avons Ă©tĂ© trĂšs déçus ! Nous avons fait du camping Ă Calvi 3 jours puis nous sommes descendus Ă Porto Vecchio via Corte 4 jours puis 3 jours Ă Ajaccio. Evidemment les paysages sont beaux mais çà ne suffit pas ! Mais chut, il ne faut surtout pas le dire, comme si câĂ©tait pensĂ©e unique, tout le monde doit aimer. HĂ© bien non ! Je ne suis pas un clone et je dis ce que jâai Ă dire nous nâavons pas visitĂ© de sites historiques passionnants, il y a un monde fou partout sur la cĂŽte, dans les villes et les plages sont archis bondĂ©es et dĂšs que lâon veut visiter lâintĂ©rieur de la Corse, les routes sont parfois super dangereuses et dâailleurs on est mĂȘme pas prĂ©venu quand câest trĂšs risquĂ©. DĂ©solĂ©, mais quand que je dois zigzaguer avec ma voiture sur des routes Ă©troites longeant des prĂ©cipices, je ne suis pas apte Ă admirer les paysages qui mâentourent mais bon, câest un manque dâhabitude !. Quand on passe dans des villages pittoresques de montagne, il faut pouvoir sâarrĂȘter et/ou faire demi-tour et/ou trouver une place de stationnement bonjour la galĂšre ! quand il y a des voitures derriĂšre, donc pour aller sây promener câest tintin ! Pour les petites randonnĂ©es de 6/20km je ne parle pas du GR20 ce nâest pas bien balisĂ© ! on comprend les gens perdus dans le maquis. Les menus au restaurant sont trĂšs chers. Lâaccueil dans les offices du tourisme laisse souvent Ă dĂ©sirer. Câest Ă peine si on doit pas avoir sa liste de questions prĂ©parĂ©e Ă lâavance, et le sourire câest en supplĂ©ment ! Pas partout heureusement, une nana Ă lâoffice du tourisme de Bonnifacio a Ă©tĂ© super sympa ! . A Ajaccio, exemple, quand on a visitĂ© le musĂ©e de NapolĂ©on, on ne proposait pas lâaudiophone qui Ă©tait compris dans le prix des tickets dâentrĂ©e, il fallait le demander ! CâĂ©tait dĂ©paysant, beau mais pas du tout exceptionnel ! et ce nâest pas le paradis sur terre contrairement Ă ce quâon nous avait dit Ă notre dĂ©part !!! Vu notre dĂ©ception Ă tous les deux et aprĂšs analyse Je me suis dis que peut ĂȘtre quand on est motard et quâon adooooore zigzaguer sur la route on doit aimer, quand on est randonneur et quâon adooooore marcher 30km par jour et quâon veut se faire the famous GR20 avec pleins dâampoules dans les chaussettes on doit sâĂ©clater, ou alors avoir un yatch et butiner de port en port sans se faire emmerder par la circulation et le monde çà jâdis pas mais jâai pas le bateau !, ou plongeur car les fonds seraient magnifiques, ou cycliste on en a vu pleins tout rouges quâavaient lâair content, allez comprendre ! ou pĂ©tasse et quâon veut se faire bronzer tous les jours non stop sur la plage archi bondĂ©e ⊠dâailleurs, il nây aurait que 1 touriste sur 5 qui irait sâaventurer Ă lâintĂ©rieur de lâĂźle ! donc pour rĂ©sumer, Ă mon avis, si vous nâĂȘtes pas motard, randonneur aguerri promeneur çà ne compte pas !, propriĂ©taire dâun bateau, plongeur, cycliste, pĂ©tasse, passez votre chemin, la Corse nâest pas fait pour vous ! âŠâŠâŠJe sens que je vais me faire incendier ! Ha mais câest normal !!!! non blague ! Petite prĂ©cision tout de mĂȘme, jâai lâhabitude de voyager et je ne suis ni blasĂ©e ni difficile. A titre de comparaison, lâannĂ©e derniĂšre nous avons fait un petit circuit en aoĂ»t Ă Toulouse, Carcassonne, puis Cadaques musĂ©es de Dali en Espagne et on sâest rĂ©galĂ© en tout point de vue et partout culture, histoire, paysage, plage et ballades. Une autre petite remarque sur les commentaires que jâai pu lire sur la Corse dans ce forum, je suis Ă©tonnĂ©e que les gens qui osent Ă©crire quâils nâont pas apprĂ©ciĂ© la Corse se fassent presque insultĂ©s ! ECHANGE DE MAISONS HomeExchange - Echange de maison et dâappartements inscription gratuite HĂTELS Besoin d'Ă©vasion ? 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Rien ! Alors tu cours aprĂšs le flouze, tu coules, sous les coups tu lâouvres, Tu cours, tu cours, tu souffres et puis tu prouves.. J'aurai voulu t'offrir le -33% Le deal Ă ne pas rater Jumbee Roundnet â Jeu de plein air Ă 29,99⏠⏠⏠Voir le deal Florence Foresti Les Blablas des Forestiens CinĂ©ma +2Zaz'Justine6 participantsAuteurMessageInvitĂ©InvitĂ©Sujet Meryl Streep Mer 18 Juil - 251 Et voilĂ , il fallait bien que ça arrive^^ je parle pour ceux qui patissent de mon coup de coeur soudain pour cette actrice formidableMeryl Streep, que dire sur elle? un monstre de talent comme on n'en a jamais vu jusqu'Ă aujourd'hui, la plus grande actrice de son temps, et d'ailleur je me demande s'il y en a eu avant elle. NĂ©e le 22 Juin 1949 dans le New Jersey, elle se destine d'abord Ă une carriĂšre de cantatrice, puis se rĂ©vĂšle au thĂ©atre aprĂšs une formation en art dramatique Ă l'universitĂ© de Yale, et intĂšgre le Phoenix Repertory Theatre de New York. Les rĂŽles suivent trĂšs vite aprĂšs quelques annĂ©es passĂ©es sur les planches, dans "Julia" en 77, puis premier grand succĂšs avec "Kramer vs Kramer" qui lui vaudra le golden globe de la meilleure actrice en 1980, dĂ©jĂ . La plupart de ses films sont de vĂ©ritables succĂšs, son talent est maintes fois reconnu, elle a Ă son actif 5 golden globe, 2 oscars et plusieurs nominations aussi, plus d'autres prix de tous genre Emmy award, bafta, screen actor guild award tout au long de sa carriĂšre, chacun de ses rĂŽles furent rĂ©compensĂ©s. Ainsi que l'American Film Institute Life Achievement Award, qui rĂ©compense l'ensemble de sa carriĂšre en les films les plus marquants dans sa longue biographie Voyage au bout de l'enfer, Kramer contre Kramer, Manhattan avec Woody Allen 06 , La maitresse du lieutenant Français, Le choix de sophie "Meryl Streep rĂ©alise dans ce long mĂ©trage, la plus grande performence d'acteur, homme et femme confondus de l'histoire", Out of Africa, un cri dans la nuit, La mort vous va si bien, sur la route de madisson, the Hours, Le diable s'habille en Prada, et recemment, The last a jouĂ© avec les plus grands Mike Nichols, Jack nicholson, Jim Carrey, Robert De Niro, Clint Eastwood, j'en actrice dont la prioritĂ© aura toujours Ă©tĂ© de ne pas s'enfermer dans un style particulier, elle a tout tentĂ©, tout essayĂ©, elle a survolĂ© sur toute sa carriĂšre tous les schĂ©mas de vie, de caractĂšre possibles, elle a jouĂ© dans le film de plus sĂ©rieux du monde, jusqu'au plus dĂ©lurĂ© j'ai tout fais, j'ai tout fais! et c'est sans doute ce que j'aime le plus chez elle, au delĂ son immense le dirait Muriel Robin, j'aime le talent, et elle l'incarne Ă la perfection. Aucune traces de Meryl dans ses rĂŽles, elle est quelqu'un d'autre, son personnage Ă part entiĂšre, elle le vit Ă fond, elle ne lache pas prise une seule minute, mĂȘme si elle apporte toujours sa touche personnelle Ă ses rĂŽles comme le cĂŽtĂ© humain de Miranda dans "Le diable d'habille en Prada" derriĂšre sa carapace, qui n'apparait pas dans le bouquin Ă la base.J'aime la voir Ă l'oeuvre, j'aime l'entendre et la voir chanter, j'aime voir ses photos sur lesquelles elle n'est presque jamais maquillĂ©e, j'aime la voir en sortie, lĂ oĂč elle est habillĂ©e comme l'as de pique elle le dit elle mĂȘme, pas coiffĂ©e, pas maquillĂ©e, elle s'en fou, elle n'est pas lĂ pour ĂȘtre belle. J'aime lire ses interviews dans lesquelles transparaissent toujours sa remarquable intelligence dans les relations humaines, sa volontĂ© de chercher en chaque ĂȘtre humain ce qui le rend unique, le pardon qu'elle accorde au pire ĂȘtre humain, sa tolĂ©rance, son sens de l'observation que peu de gens ont aujourd'hui. Et j'aime par dessus tout lorsqu'elle dit qu'elle s'est toujours sentie ĂȘtre une femme de 40 ans, mĂȘme Ă 17 ans, et qu'elle a attendu de fĂȘter son quarantiĂšme anniversaire pour enfin vivre et se sentir bien dans sa peau. Je la connaissais Ă travers quelques films, mais j'ai vraiment eu envie de la dĂ©couvrir en revoyant "Le diable s'habille en prada", c'est chose faite, et je ne la lĂąche mon coup de coeur de la semaine qui le restera, car on oubli pas une actrice comme chante I'm checking out dans "The Edge" en 1990, Ă voir absolument!! [Et en plus, elle chante^^] JustineforestisĂ©eNombre de messages 1090Age 33Date d'inscription 06/07/2006Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 1042 Bah Ă©coute j'ai dĂ©couvert Meryl Streep toute pitite en regardant en boucle "la mort vous va si bien" qui a trĂšs mal vieilli certes mais qui demeure culte pour moi, j'ai Ă©tĂ© beaucoup plus rĂ©servĂ©e quant au "diable s'habille en prada" par rapport au livre mais j'ai appris Ă dissocier le livre du film qui sont complĂštement diffĂ©rent, et puis c'est pas Ă MĂ©ryl que j'en veux mais plutĂŽt au parti pris du rĂ©alisateur! InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 1625 Oui les avis ont Ă©tĂ© partagĂ©s sur le film justement Ă cause de sa distance avec le livre. Heureusement pour moi, j'ai d'abord vu le film, puis lu le livre et c'est vrai qu'on ne reconnait pas trop les faits, les attitudes et les sentiments des personnages. Une Miranda intengible dans sa froideur et son exigeance, une Andrea qui se chope une phobie d'aller travailler, qui hais sa boss au plus haut point... mouais! lol Je pense que je prĂ©fĂšre quand mĂȘme la version du film. Ca offre une evolution entre Miranda et Andy, qui n'aurait pas eu lieu si elles avaient continuĂ© Ă s'affronter comme ça. Et j'aime par dessus tout ce cĂŽtĂ© des femmes de pouvoir, extremement exigeantes, froides, strictes, jamais contentes de rien; mais qui cachent derriĂšre cette carapace beaucoup de sensibilitĂ© et de mal-ĂȘtre... et alors cette scĂšne dans la chambre d'hotel, Miranda en peignoir, pas maquillĂ©e, les yeux rouges de larmes, je l'ai trouvĂ©e absolument magnifique, elle nous a tirĂ©s avec elle et nous a ammenĂ©s Ă beaucoup de sympathie pour ce personnage. C'est le genre de femme qui m'attirent dans la vie en terme de relation humaine, ces femmes qui vous semblent inaccessibles, dĂ©nuĂ©es de toute sympathie envers les autres mais qui, une fois que vous avez rĂ©ussi Ă passer au dessus des apparences se rĂ©lĂšvent ĂȘtre les personnes les plus exceptionelles qui j'arrete lol. Ah ben je suis contente que tu conaisse "la mort vous va si bien"! je l'ai vu une fois il y a trĂšs longtemps, je m'en souviens Ă peine, lĂ j'attend impatiemment de le recevoir, et en attendant je regarde des extraits sur youtube et je suis mais MDR. Elle est Ă©poustouflante dans ce rĂŽle d'hystĂ©rique dĂ©lurĂ©e, obsĂ©dĂ©e par sa jeunesse et effrayĂ©e par le vieillissement. Elle a dit qu'il Ă©tait le premier et dernier film qu'elle tournerait avec des effets spĂ©ciaux, mais qu'elle a adorĂ© ça, elle s'est Ă©clatĂ©e sur le tournage, et ça se ressent sur les images. JustineforestisĂ©eNombre de messages 1090Age 33Date d'inscription 06/07/2006Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2003 Bah justement, c'est connaissant sa prestation dans "la mort vous va si bien" que je regrette moi que "le diable s'habille en prada" ne sois pas plus proche du livre, parce que quand on sait Ă quel point elle est capable de mettre son talent au service d'un rĂŽle de sal...pe, je trouve dĂ©cevant de la part du rĂ©alisateur d'avoir pris un part pris diffĂ©rent, mais bon, c'est subjectif! InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2008 Mdrrr oui, une Miranda diabolique Ă fond lui aurait Ă©tĂ© Ă merveille Ă©galement. Mais la pauvre, quand mĂȘme! mdr elle a souvent dit qu'elle n'en pouvait plus d'ĂȘtre odieuse sur le plateau, Ă tel point qu'en rentrant chez elle le soir elle Ă©tait toute cool et hyper gentille avec tout le monde, et ça agassait son mari 08 Est-ce que quelqu'un a vu "Le choix de Sophie"? ce film reste LA rĂ©fĂ©rence de sa carriĂšre, j'attend Ă©galement de le recevoir, je n'ai pu voir que quelques extraits dans lesquels elle m'a Ă©mue aux larmes mĂȘme en anglais j'ai compris^^ mdr, comme quoi quand je veux... Zaz'cours-forestNombre de messages 736Date d'inscription 31/03/2007Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2035 Je l'ai adorĂ©e dans le "Diable s'habille en Prada", elle joue trop bien !!! 12 Mais la photo date de quand ??? ? InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Mer 18 Juil - 2045 De Mars 1989 >__ pres de metzDate d'inscription 01/10/2006Sujet Re Meryl Streep Jeu 19 Juil - 1552 Ah bah La voila je me disais quand est-ce qu'elle va le mettre elle a l'air d'etre quelqu'un de sacrĂ©ment douĂ©e, en plus elle chante bien 06 "une seule fausse note en 4 min de chabt, sympa quoi""quelle fausse note ? xD"enfin bon ^^ longue vie Ă meryl.. et non pas longue vie au streep 08 InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Jeu 19 Juil - 1757 Justine a Ă©crit Bah dis-donc si c'est pas une passion, ça!Mais en fait je me disais que t'apprĂ©cies un peu le mĂȘme genre de femmes flo Ă part je veux dire que Jane et Meryl ont un petit truc en commun dans le visage, sont toutes les 2 des femmes mures, enfin, elles m'ont toujours fait penser l'une Ă l'autre... Jolie observation, et c'est vrai. Je sais reconnaitre le talent, une belle interprĂ©tation chez n'importe quel acteur ou actrice qui le mĂ©rite mais... aucun et aucune ne forcent mon admiration comme c'est le cas pour Jane et Meryl. Elles arrivent en fin de carriĂšre, elles ont fait leur preuve et entrent dans l'histoire du cinĂ©ma ou de la tĂ©lĂ© AmĂ©ricaine. Et mĂȘme si j'admire toujours Jane Seymour, je trouve tellement plus Ă Meryl... d'une part, Jane a trĂšs peu tournĂ© pour le cinĂ©ma, elle s'est plutĂŽt dirigĂ©e vers les tĂ©lĂ©films; alors que Meryl a dut tourner 4 tĂ©lĂ©films je crois dans toute sa carriĂšre et s'est entiĂšrement consacrĂ©e au cinĂ©ma, et pas n'importe quels rĂŽles. Meryl a explorer tous les rĂŽles possibles et imaginables dans toute sa carriĂšre, alors que Jane est surtout restĂ©e dans le tragique, elle est enfermĂ©e lĂ dedans et a du mal Ă s'en sortir. Et puis mĂȘme je ne sais pas... je ne retrouve jamais, d'un film Ă l'autre le mĂȘme jeu de Meryl, mĂȘme s'il exprime la mĂȘme Ă©motion, chaque rĂŽle est diffĂ©rent, alors que Jane a tendance Ă la jouer toujours pareil. Meryl est beaucoup plus spontanĂ©e, elle ne sait pas ce qu'elle fait et c'est ce qui rend son jeu si exceptionnel, vrai, sincĂšre et surtout inimitable. Et enfin... Ben dĂ©solĂ©e, mais Meryl, Ă 59 ans se prend encore de grands rĂŽles au cinĂ©ma et n'a jamais cessĂ© de jouer depuis 77, au moins un film par an, et un premier rĂŽle tant qu'Ă faire. Jane est un peu plus jeune qu'elle et pourtant... ça fait dĂ©jĂ quelques annĂ©es qu'elle stagne, qu'elle se voit forcĂ©e d'accepter de petits rĂŽles de guest, des personnages loufoques mais sans grand interet, et recessement, dans chaque sĂ©rie, chaque film, chaque tĂ©lĂ©film; elle fini Ă poil! nan mais c'est quoi ça? Je suis assez déçue par ce cĂŽtĂ© lĂ mais bon, elle fait ce qu'elle peut... Loleyforestisation accomplieNombre de messages 2322Localisation Forestiland Bordeaux et son vin XDDate d'inscription 01/07/2006Sujet Re Meryl Streep Ven 20 Juil - 2124 Mouhaha enfin un topic sur elle pres de metzDate d'inscription 01/10/2006Sujet Re Meryl Streep Ven 10 AoĂ» - 018 Du coup tu va voir plus personne ne va poster 8-A part moi ^^ Je faisais pas expres de dormir pendant tes frames >< j'Ă©tais fatiguĂ© xD =DNan mais c'est superbe, surtout le gif que tu as mis du temps Ă faire hein je le sais je l'ai vu de mes propres yeux meme si ils Ă©taient clos.. faudra que je pense Ă m'attaquer au gif le verbe serait plutot massacrer en fait. InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Ven 17 AoĂ» - 249 Ben oui dĂ©jĂ que plus grand monde ne poste... mdr m'en fou j'ai que ce topic pour poster mes crĂ©ations en ce moment...N'empeche en parlant de gif... j'allucine toujours de la maniĂšre dont tu dis ça "dgift" 18 ça fait peur mdr en tous cas j'attend de voir ça...Sinon rĂ©cemment j'ai revu "la mort vous va si bien" et dĂ©couvert "La riviĂšre sauvage". Alors dĂ©jĂ , Meryl en hystĂ©rique notoire dans cette comĂ©die complĂ©tement loufoque, ça vaut le coup d'ĂȘtre vu! c'est Ă mourir de rire. Et Meryl en femme de tĂȘte, sportive de haut niveau, protĂ©geant sa famille de deux preneurs d'otage, ça vaut le dĂ©tour aussi! le film est trĂšs bien construit, il m'a tenue attentive tout du long, je l'adore!Et cĂŽtĂ© crĂ©ations.... deux nouveaux fond. Je tente des choses en ce moment lol le premier est fait avec des captures d'une scĂšne de "Adaptation", elle est shootĂ© Ă la cocaine biologique et se met Ă ĂȘtre fascinĂ©e par tout ce qui l'entoure. Le brossage de dents, ses pieds, la tonalitĂ© du tĂ©lĂ©phone... trĂšs drĂŽle! et le deuxiĂšme, ses rares photos avec le crĂ©ateur Valentino, qui a acceptĂ© d'apparaitre dans "Le diable s'habille en Prada" lors du premier dĂ©filĂ© Ă Paris uniquement pour tourner un scĂšne avec Meryl. Bref lĂ j'ai tentĂ© du tout nouveau, je ne m'y suis pas encore faite, je n'aime pas trop... s CaroleforestimaniaqueNombre de messages 1600Age 42Localisation paris/to loseDate d'inscription 15/05/2006Sujet Re Meryl Streep Ven 17 AoĂ» - 1355 ah mais ça t'inspire dis donc^^ je trouve ça gĂ©nial, faut pas hĂ©siter Ă poster les crĂ©as justement Ă chaque fois que je suis admirativement quelqun je me prive pas d'en faire le portrait, c'est par pĂ©riode en fait, avant flo, j' avait eu Uma Thurman comme muse, alors qui sait, peut-etre la grande Meryl un de ces quatres? InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Meryl Streep Ven 17 AoĂ» - 2338 Ah mais j'espĂšre bien que tu craqueras sur elle! 12 voir ma fabuleuse Meryl dessinĂ©e avec ce coup de crayon incroyable que tu as, ce serait pure merveille! en plus avec le nez qu'elle a... tu t'Ă©claterais! non je te force pas la main, vous avez vu ça oĂč? 18Mais son style si diffĂ©rent de celui de florence, les photos trĂšs diffĂ©rentes Ă©galement, ça me permet de renouveller le cĂŽtĂ© crĂ©atif, je n'aurais jamais fait ce genre de fond le dernier avec Flo... ça ne colle pas Ă sa personnalitĂ©, Ă son style ni rien d'ailleur... Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Meryl Streep Meryl Streep Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumFlorence Foresti Les Blablas des Forestiens CinĂ©maSauter vers
Jeme disais que pour la sĂ©duire, je devais la faire rire. Mais Ă chaque fois qu'elle riait, c'est moi qui tombait amoureux. Tommaso Maria Ferrari . Sans titre â Je me disais que
setenir \sÉ tÉ.niÊ\ 3 e groupe ( voir la conjugaison) pronominal transitif direct, transitif indirect, impersonnel, intransitif, (Forme absolue) Rester dans un cadre normal. â voir nâavoir quâĂ bien se tenir. Grand-mĂšre a toujours peur que nous les dĂ©rangions, ce qui ne lâempĂȘche pas de venir de temps en temps avec nous, pour s
Ă Ernest Havet. DERNIER MOT. Un dernier mot, Pascal ! Ă ton tour de m'entendre Pousser aussi ma plainte et mon cri de fureur. Je vais faire d'horreur frĂ©mir ta noble cendre, Mais du moins j'aurai dit ce que j'ai sur le coeur. Ă plaisir sous nos yeux lorsque ta main dĂ©roule Le tableau dĂ©solant des humaines douleurs, Nous montrant qu'en ce monde oĂč tout s'effondre et croule L'homme lui-mĂȘme n'est qu'une ruine en pleurs, Ou lorsque, nous traĂźnant de sommets en abĂźmes, Entre deux infinis tu nous tiens suspendus, Que ta voix, pĂ©nĂ©trant en leurs fibres intimes, Frappe Ă cris redoublĂ©s sur nos coeurs Ă©perdus, Tu crois que tu n'as plus dans ton ardeur fĂ©brile, Tant dĂ©jĂ tu nous crois Ă©branlĂ©s, abĂȘtis, Qu'Ă dĂ©voiler la Foi, monstrueuse et stĂ©rile, Pour nous voir sur son sein tomber anĂ©antis. Ă quoi bon le nier ? dans tes sombres peintures, Oui, tout est vrai, Pascal, nous le reconnaissons VoilĂ nos dĂ©sespoirs, nos doutes, nos tortures, Et devant l'Infini ce sont lĂ nos frissons. Mais parce qu'ici-bas par des maux incurables, Jusqu'en nos profondeurs, nous nous sentons atteints, Et que nous succombons, faibles et misĂ©rables, Sous le poids accablant d'effroyables destins, Il ne nous resterait, dans l'angoisse oĂč nous sommes, Qu'Ă courir embrasser cette Croix que tu tiens ? Ah ! nous ne pouvons point nous dĂ©fendre d'ĂȘtre hommes, Mais nous nous refusons Ă devenir chrĂ©tiens. Quand de son Golgotha, saignant sous l'aurĂ©ole, Ton Christ viendrait Ă nous, tendant ses bras sacrĂ©s, Et quand il laisserait sa divine parole Tomber pour les guĂ©rir en nos coeurs ulcĂ©rĂ©s ; Quand il ferait jaillir devant notre Ăąme avide Des sources d'espĂ©rance et des flots de clartĂ©, Et qu'il nous montrerait dans son beau ciel splendide Nos trĂŽnes prĂ©parĂ©s de toute Ă©ternitĂ©, Nous nous dĂ©tournerions du Tentateur cĂ©leste Qui nous offre son sang, mais veut notre raison. Pour repousser l'Ă©change inĂ©gal et funeste Notre bouche jamais n'aurait assez de Non ! Non Ă la Croix sinistre et qui fit de son ombre Une nuit oĂč faillit pĂ©rir l'esprit humain, Qui, devant le ProgrĂšs se dressant haute et sombre, Au vrai libĂ©rateur a barrĂ© le chemin ; Non Ă cet instrument d'un infĂąme supplice OĂč nous voyons, auprĂšs du divin Innocent Et sous les mĂȘmes coups, expirer la justice ; Non Ă notre salut s'il a coĂ»tĂ© du sang ; Puisque l'Amour ne peut nous dĂ©rober ce crime, Tout en l'enveloppant d'un voile sĂ©ducteur, MalgrĂ© son dĂ©vouement, Non ! mĂȘme Ă la Victime, Et Non par-dessus tout au Sacrificateur ! Qu'importe qu'il soit Dieu si son oeuvre est impie ? Quoi ! c'est son propre fils qu'il a crucifiĂ© ? Il pouvait pardonner, mais il veut qu'on expie ; Il immole, et cela s'appelle avoir pitiĂ© ! Pascal, Ă ce bourreau, toi, tu disais Mon PĂšre. » Son odieux forfait ne t'a point rĂ©voltĂ© ; Bien plus, tu l'adorais sous le nom de mystĂšre, Tant le problĂšme humain t'avait Ă©pouvantĂ©. Lorsque tu te courbais sous la Croix qui t'accable, Tu ne voulais, hĂ©las ! qu'endormir ton tourment, Et ce que tu cherchais dans un dogme implacable, Plus que la vĂ©ritĂ©, c'Ă©tait l'apaisement, Car ta Foi n'Ă©tait pas la certitude encore ; Aurais-tu tant gĂ©mi si tu n'avais doutĂ© ? Pour avoir reculĂ© devant ce mot J'ignore, Dans quel gouffre d'erreurs tu t'es prĂ©cipitĂ© ! Nous, nous restons au bord. Aucune perspective, Soit Enfer, soit NĂ©ant, ne fait pĂąlir nos fronts, Et s'il faut accepter ta sombre alternative, Croire ou dĂ©sespĂ©rer, nous dĂ©sespĂ©rerons. Aussi bien, jamais heure Ă ce point triste et morne Sous le soleil des cieux n'avait encor sonnĂ© ; Jamais l'homme, au milieu de l'univers sans borne, Ne s'est senti plus seul et plus abandonnĂ©. DĂ©jĂ son dĂ©sespoir se transforme en furie ; Il se traĂźne au combat sur ses genoux sanglants, Et se sachant vouĂ© d'avance Ă la tuerie, Pour s'achever plus vite ouvre ses propres flancs. Aux applaudissements de la plĂšbe romaine Quand le cirque jadis se remplissait de sang, Au-dessus des horreurs de la douleur humaine, Le regard dĂ©couvrait un CĂ©sar tout puissant. Il Ă©tait lĂ , trĂŽnant dans sa grandeur sereine, Tout entier au plaisir de regarder souffrir, Et le gladiateur, en marchant vers l'arĂšne, Savait qui saluer quand il allait mourir. Nous, qui saluerons-nous ? Ă nos luttes brutales Qui donc prĂ©side, armĂ© d'un sinistre pouvoir ? Ah ! seules, si des Lois aveugles et fatales Au carnage Ă©ternel nous livraient sans nous voir, D'un geste rĂ©signĂ© nous saluerions nos reines. EnfermĂ© dans un cirque impossible Ă franchir, L'on pourrait nĂ©anmoins devant ces souveraines, Tout roseau que l'on est, s'incliner sans flĂ©chir. Oui, mais si c'est un Dieu, maĂźtre et tyran suprĂȘme, Qui nous contemple ainsi nous entre-dĂ©chirer, Ce n'est plus un salut, non ! c'est un anathĂšme Que nous lui lancerons avant que d'expirer. Comment ! ne disposer de la Force infinie Que pour se procurer des spectacles navrants, Imposer le massacre, infliger l'agonie, Ne vouloir sous ses yeux que morts et que mourants ! Devant ce spectateur de nos douleurs extrĂȘmes Notre indignation vaincra toute terreur ; Nous entrecouperons nos rĂąles de blasphĂšmes, Non sans dĂ©sir secret d'exciter sa fureur. Qui sait ? nous trouverons peut-ĂȘtre quelque injure Qui l'irrite Ă ce point que, d'un bras forcenĂ©, Il arrache des cieux notre planĂšte obscure, Et brise en mille Ă©clats ce globe infortunĂ©. Notre audace du moins vous sauverait de naĂźtre, Vous qui dormez encore au fond de l'avenir, Et nous triompherions d'avoir, en cessant d'ĂȘtre, Avec l'HumanitĂ© forcĂ© Dieu d'en finir. Ah ! quelle immense joie aprĂšs tant de souffrance ! Ă travers les dĂ©bris, par-dessus les charniers, Pouvoir enfin jeter ce cri de dĂ©livrance Plus d'hommes sous le ciel, nous sommes les derniers ! » Pascal PoĂšmes de Louise AckermannCitations de Louise Ackermann Mets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d'ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre il est Ă toi. Ce livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie, Mes angoisses, mon aube, hĂ©las ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azurĂ©, triste, orageux, d'oĂč sort-il ? D'oĂč sort le blĂȘme Ă©clair qui dĂ©chire la brume ? Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'Ă©cume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'Ă©crivais ; Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminĂ© ces pages, quand ce livre Se mit Ă palpiter, Ă respirer, Ă vivre, Une Ă©glise des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure Ă mon nĂ©ant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poĂ«te. - Je le rĂ©clame, a dit la forĂȘt inquiĂšte ; Et le doux prĂ© fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frĂ©mir, m'a dit - Pourquoi Ne pas me le jeter, puisque c'est une voile ! - C'est Ă moi qu'appartient cet hymne, a dit l'Ă©toile. - Donne-le-nous, songeur, ont criĂ© les grands vents. Et les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, Ă©clos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! - Mais le vent n'aura point mon livre, ĂŽ cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrĂ©e aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, Ăąpres embĂ»ches ; Ni la verte forĂȘt qu'emplit un bruit de ruches ; Ni l'Ă©glise oĂč le temps fait tourner son compas ; Le prĂ© ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas, L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne Ă la tombe. II Autrefois, quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaĂźt, Je m'Ă©vadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'Ă©tais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler, Sachant bien que j'irais oĂč je devais aller ; HĂ©las ! je n'aurais pu mĂȘme dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre, Que le chemin fĂ»t beau, pluvieux, froid, mauvais, J'ignorais, je marchais devant moi, j'arrivais. Ă souvenirs ! ĂŽ forme horrible des collines ! Et, pendant que la mĂšre et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir Avec l'aviditĂ© morne du dĂ©sespoir ; Puis j'allais au champ triste Ă cĂŽtĂ© de l'Ă©glise ; TĂȘte nue, Ă pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le pĂšre qui vient ! Les ronces Ă©cartaient leurs branches dessĂ©chĂ©es ; Je marchais Ă travers les humbles croix penchĂ©es, Disant je ne sais quels doux et funĂšbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la verdure. Pourquoi donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ? Et les pĂȘcheurs passaient en traĂźnant leurs filets, Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ? Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge, Et VĂ©nus, qui pour moi jadis Ă©tincela, Tout avait disparu que j'Ă©tais encor lĂ . J'Ă©tais lĂ , suppliant celui qui nous exauce ; J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse, HĂ©las ! oĂč j'avais vu s'Ă©vanouir mes cieux, Tout mon coeur goutte Ă goutte en pleurs silencieux ; J'effeuillais de la sauge et de la clĂ©matite ; Je me la rappelais quand elle Ă©tait petite, Quand elle m'apportait des lys et des jasmins, Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains, Gaie, et riant d'avoir de l'encre Ă ses doigts roses ; Je respirais les fleurs sur cette cendre Ă©closes, Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts, Et par moments, ĂŽ Dieu, je voyais, Ă travers La pierre du tombeau, comme une lueur d'Ăąme ! Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me rĂ©clame Tintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant, Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant, HĂ©las !... - Ă fleuve ! ĂŽ bois ! vallons dont je fus l'hĂŽte, Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma faute Si, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau, Je ne suis pas allĂ© prier sur son tombeau ! III Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre Que je contemplais, pĂąle, adossĂ© contre un arbre, Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher, La nuit, que je voyais lentement approcher, Ces ifs, ce crĂ©puscule avec ce cimetiĂšre, Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre, Ă mon Dieu, tout cela, c'Ă©tait donc du bonheur ! Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-lĂ ? - Seigneur, Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d'ombre as-tu comptĂ© les heures ? As-tu sans bruit parfois poussĂ© l'autre endormi ? Et t'es-tu, m'attendant, rĂ©veillĂ©e Ă demi ? T'es-tu, pĂąle, accoudĂ©e Ă l'obscure fenĂȘtre De l'infini, cherchant dans l'ombre Ă reconnaĂźtre Un passant, Ă travers le noir cercueil mal joint, Attentive, Ă©coutant si tu n'entendais point Quelqu'un marcher vers toi dans l'Ă©ternitĂ© sombre ? Et t'es-tu recouchĂ©e ainsi qu'un mĂąt qui sombre, En disant Qu'est-ce donc ? mon pĂšre ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlĂ© de moi tout bas ? Que de fois j'ai choisi, tout mouillĂ©s de rosĂ©e, Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensĂ©e ! Que de fois j'ai cueilli de l'aubĂ©pine en fleur ! Que de fois j'ai, lĂ -bas, cherchĂ© la tour d'Harfleur, Murmurant C'est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide, Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit ! Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre, J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendre Pour en charger quelqu'un qui passerait par lĂ ! Lazare ouvrit les yeux quand JĂ©sus l'appela ; Quand je lui parle, hĂ©las ! pourquoi les ferme-t-elle ? OĂč serait donc le mal quand de l'ombre mortelle L'amour violerait deux fois le noir secret, Et quand, ce qu'un dieu fit, un pĂšre le ferait ? IV Que ce livre, du moins, obscur message, arrive, Murmure, Ă ce silence, et, flot, Ă cette rive ! Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour ! Qu'il entre en ce sĂ©pulcre oĂč sont entrĂ©s un jour Le baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosĂ©e, Et le rire adorĂ© de la fraĂźche Ă©pousĂ©e, Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti ! Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti, Le chant du deuil, la voix du pĂąle adieu qui pleure, Le rĂȘve dont on sent l'aile qui nous effleure ! Qu'elle dise Quelqu'un est lĂ ; j'entends du bruit ! Qu'il soit comme le pas de mon Ăąme en sa nuit ! Ce livre, lĂ©gion tournoyante et sans nombre D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre, Ce vol de souvenirs fuyant Ă l'horizon, Cet essaim que je lĂąche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuĂ©e, espace ! Que ce fauve ocĂ©an qui me parle Ă voix basse, Lui soit clĂ©ment, l'Ă©pargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n'en rien disperser, Et jusqu'au froid caveau fidĂšlement apporte Ce don mystĂ©rieux de l'absent Ă la morte ! Ă Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets, Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais, Dans ces chants murmurĂ©s comme un Ă©pithalame Pendant que vous tourniez les pages de mon Ăąme, Puisque j'ai, dans ce livre, enregistrĂ© mes jours, Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problĂšmes sourds, Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ; Puisque vous ne voulez pas encor que je meure, Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ; Puisque je sens le vent de l'infini souffler Sur ce livre qu'emplit l'orage et le mystĂšre ; Puisque j'ai versĂ© lĂ toutes vos ombres, terre, HumanitĂ©, douleur, dont je suis le passant ; Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang, J'ai fait l'Ăącre parfum de ces versets funĂšbres, Va-t'en, livre, Ă l'azur, Ă travers les tĂ©nĂšbres ! Fuis vers la brume oĂč tout Ă pas lents est conduit ! Oui, qu'il vole Ă la fosse, Ă la tombe, Ă la nuit, Comme une feuille d'arbre ou comme une Ăąme d'homme ! Qu'il roule au gouffre oĂč va tout ce que la voix nomme ! Qu'il tombe au plus profond du sĂ©pulcre hagard, A cĂŽtĂ© d'elle, ĂŽ mort ! et que lĂ , le regard, PrĂšs de l'ange qui dort, lumineux et sublime, Le voie Ă©panoui, sombre fleur de l'abĂźme ! V Ă doux commencements d'azur qui me trompiez, Ă bonheurs ! je vous ai durement expiĂ©s ! J'ai le droit aujourd'hui d'ĂȘtre, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font Ă©couter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blĂȘmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, Ăąpre ou tendre, Ă©meut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les biĂšres, La vague et la nuĂ©e, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilĂ , n'est-ce pas, tombeaux ? bien des annĂ©es, Que je marche au milieu des croix infortunĂ©es, ĂchevelĂ© parmi les ifs et les cyprĂšs, L'Ăąme au bord de la nuit, et m'approchant tout prĂšs, Et que je vais, courbĂ© sur le cercueil austĂšre, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tĂȘte de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crĂąnes, les poussiĂšres, Et les os des genoux qui savent des priĂšres ! HĂ©las ! j'ai fouillĂ© tout. J'ai voulu voir le fond. Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond, J'ai voulu le savoir. J'ai dit Que faut-il croire ? J'ai creusĂ© la lumiĂšre, et l'aurore, et la gloire, L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l'amour, et la vie, et l'Ăąme, - fossoyeur. Qu'ai-je appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours, Dans la fosse que j'ai creusĂ©e en ma poitrine. Qui donc a la science ? oĂč donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rĂȘveur d'autrefois, Qui s'Ă©garait dans l'herbe, et les prĂ©s, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l'enfant parler, se sentait lentement Emplir de cet azur et de cette innocence ! Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense, J'ai vĂ©cu, j'ai luttĂ©, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort, Cette visite brusque et terrible de l'ombre. Tu passes en laissant le vide et le dĂ©combre, Ă spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dĂšs lors le but de tous mes pas. VI Je ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller oĂč j'allais ; je ne puis, Pareil Ă la laveuse assise au bord du puits, Que m'accouder au mur de l'Ă©ternel abĂźme ; Paris m'est Ă©clipsĂ© par l'Ă©norme Solime ; La haute Notre-Dame Ă prĂ©sent, qui me luit, C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartĂ©s trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthĂ©on d'Ă©toiles ; Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec, Toute l'ombre me crie Horeb, CĂ©dron, Balbeck ! Et, si je pars, m'arrĂȘte Ă la premiĂšre lieue, Et me dit Tourne-toi vers l'immensitĂ© bleue ! Et me dit Les chemins oĂč tu marchais sont clos. Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots ! A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ? Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ? OĂč vas-tu de la sorte et machinalement ? Ă songeur ! penche-toi sur l'ĂȘtre et l'Ă©lĂ©ment ! Ăcoute la rumeur des Ăąmes dans les ondes ! Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ; Cherche au moins la poussiĂšre immense, si tu veux MĂȘler de la poussiĂšre Ă tes sombres cheveux, Et regarde, en dehors de ton propre martyre, Le grand nĂ©ant, si c'est le nĂ©ant qui t'attire ! Sois tout Ă ces soleils oĂč tu remonteras ! Laisse lĂ ton vil coin de terre. Tends les bras, Ă proscrit de l'azur, vers les astres patries ! Revois-y refleurir tes aurores flĂ©tries ; Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand tout. Penche-toi sur l'Ă©nigme oĂč l'ĂȘtre se dissout, Sur tout ce qui naĂźt, vit, marche, s'Ă©teint, succombe, Sur tout le genre humain et sur toute la tombe ! Mais mon coeur toujours saigne et du mĂȘme cĂŽtĂ©. C'est en vain que les cieux, les nuits, l'Ă©ternitĂ©, Veulent distraire une Ăąme et calmer un atome. Tout l'Ă©blouissement des lumiĂšres du dĂŽme M'ĂŽte-t-il une larme ? Ah ! l'Ă©tendue a beau Me parler, me montrer l'universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rĂȘveurs, la lune amie ; J'Ă©coute, et je reviens Ă la douce endormie. VII Des fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si Je pouvais Aller semer des lys sur ces deux froids chevets ! Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pĂąle ! Les fleurs sont l'or, l'azur, l'Ă©meraude, l'opale ! Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ; Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher Par leur racine aux os, par leur parfum aux Ăąmes ! Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimĂąmes, Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir, Puisqu'il nous fait lĂącher ce qu'on croyait tenir, Puisque le froid destin, dans ma geĂŽle profonde, Sur la premiĂšre porte en scelle une seconde, Et, sur le pĂšre triste et sur l'enfant qui dort, Ferme l'exil aprĂšs avoir fermĂ© la mort, Puisqu'il est impossible Ă prĂ©sent que je jette MĂȘme un brin de bruyĂšre Ă sa fosse muette, C'est bien le moins qu'elle ait mon Ăąme, n'est-ce pas ? Ă vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas ! TempĂȘte, hiver, qui bats ma vitre de ta grĂȘle ! Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle ! Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivant Que nous avons laissĂ© derriĂšre nous, rĂȘvant. Prends. Et, quoique de loin, reconnais ma voix, Ăąme ! Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ; Ta tombe est mon espoir, ma charitĂ©, ma foi ; Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi. Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume ! Qu'entre tes vagues mains il devienne fantĂŽme ! Qu'il blanchisse, pareil Ă l'aube qui pĂąlit, A mesure que l'oeil de mon ange le lit, Et qu'il s'Ă©vanouisse, et flotte, et disparaisse, Ainsi qu'un Ăątre obscur qu'un souffle errant caresse, Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir, Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir, Et que, sous ton regard Ă©blouissant et sombre, Chaque page s'en aille en Ă©toiles dans l'ombre ! VIII Oh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions, Soit que notre Ăąme plane au vent des visions, Soit qu'elle se cramponne Ă l'argile natale, Toujours nous arrivons Ă ta grotte fatale, GethsĂ©mani ! qu'Ă©claire une vague lueur ! Ă rocher de l'Ă©trange et funĂšbre sueur ! Cave oĂč l'esprit combat le destin ! ouverture Sur les profonds effrois de la sombre nature ! Antre d'oĂč le lion sort rĂȘveur, en voyant Quelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant, La douleur, entrer, pĂąle, amĂšre, Ă©chevelĂ©e ! Ă chute ! asile ! ĂŽ seuil de la trouble vallĂ©e D'oĂč nous apercevons nos ans fuyants et courts, Nos propres pas marquĂ©s dans la fange des jours, L'Ă©chelle oĂč le mal pĂšse et monte, spectre louche, L'Ăąpre frĂ©missement de la palme farouche, Les degrĂ©s noirs tirant en bas les blancs degrĂ©s, Et les frissons aux fronts des anges effarĂ©s ! Toujours nous arrivons Ă cette solitude, Et, lĂ , nous nous taisons, sentant la plĂ©nitude ! Paix Ă l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Ătres, groupes confus lentement transformĂ©s ! Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes ! Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes, Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis ! Calmez-vous, forĂȘt, chĂȘne, Ă©rable, frĂȘne, yeuse ! Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l'ocĂ©an qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l'apaisement insondable des morts ! Paix Ă l'obscuritĂ© muette et redoutĂ©e, Paix au doute effrayant, Ă l'immense ombre athĂ©e, A toi, nature, cercle et centre, Ăąme et milieu, Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ă gĂ©nĂ©rations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines ! Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez ! Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrĂ©s ! Tout est religion et rien n'est imposture. Que sur toute existence et toute crĂ©ature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rĂȘvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, Ăąmes, tandis Qu'assis sur la montagne en prĂ©sence de l'Ătre, PrĂ©cipice oĂč l'on voit pĂȘle-mĂȘle apparaĂźtre Les crĂ©ations, l'astre et l'homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramĂ©es, Les comĂštes d'argent dans un champ noir semĂ©es, Larmes blanches du drap mortuaire des nuits, Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, PĂąle, ivre d'ignorance, Ă©bloui de tĂ©nĂšbres, Voyant dans l'infini s'Ă©crire des algĂšbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problĂšme aux murailles d'airain, Cherche Ă distinguer l'aube Ă travers les prodiges, Se penche, frĂ©missant, au puits des grands vertiges, Suit de l'oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s'Ă©toiler de rayons, De clartĂ©s, de lueurs, vaguement enflammĂ©es, Le gouffre monstrueux plein d'Ă©normes fumĂ©es. Guernesey, 2 novembre 1855, jour des morts. A celle qui est restĂ©e en France PoĂšmes de Victor HugoCitations de Victor Hugo
Lefondateur de Juste pour rire a aussi expliquĂ© en septembre 2021 quâil ne voulait plus ĂȘtre la « carpette sur laquelle tout le monde sâessuie les pieds ». Selon les deux femmes, cela
Une dizaine de jours aprĂšs son sacre, rencontre avec Paloma, reine de âDrag Race Franceâ. IrrĂ©sistiblement drĂŽle en Fanny Ardant âcosmiqueâ, incandescente dans les vĂȘtements rougeoyants de Lady Oscar ou encore espionne de nuit toute de velours vĂȘtue dans la peau de lâactrice du muet Musidora, Paloma, tout au long de la premiĂšre saison de Drag Race France, aura cĂ©lĂ©brĂ© Ă chacune de ses apparitions le cinĂ©ma et la culture. Alors que vient de paraĂźtre le beau clip de son single Love, lâartĂšre â somptueuse ode cinĂ©phile oĂč sâentrecroisent De Palma, le giallo, Britney Spears, MylĂšne Farmer, le Rocky Horror Picture Show et des clins dâĆil au cinĂ©ma de Jacques Nolot ou Paul Vecchiali -, et avant que ne dĂ©bute la tournĂ©e de Drag Race France, rencontre avec la reine dans un cafĂ© parisien, et avec le roi qui se cache derriĂšre, Hugo Bardin. Ăa fait un peu plus dâune semaine que tu as gagnĂ© Drag Race France, comment te sens-tu ? Paloma â Je pense que câest un peu compliquĂ© de rationaliser le fait dâavoir gagnĂ© Drag Race quand on regarde lâĂ©mission depuis dix ans. Jâai toujours Ă©tĂ© trĂšs fan, jâai toujours eu envie de la faire, je ne pensais pas quâelle arriverait en France, tout sâest passĂ© tellement vite. En novembre, il y a eu lâannonce. En janvier, on savait si on Ă©tait prises et en mars, on tournait. Je pense que jâai rĂ©alisĂ© quand jâai reçu des messages des gagnantes des saisons amĂ©ricaines. Je mâattendais Ă ce quâil y ait un engouement du public queer, mais je ne pensais pas que le grand public allait adhĂ©rer autant, que la presse allait nous suivre Ă ce point. Comment expliques-tu le dĂ©calage qui existe entre les Ătats-Unis, oĂč RuPaulâs Drag Race existe depuis treize ans, et la France ? Câest trĂšs bizarre les Ătats-Unis par rapport à ça. Autant ils sont vachement rĂ©acs sur plein de trucs, autant ils assument trĂšs fort leur cĂŽtĂ© progressiste sur dâautres. Il y a une vraie cĂ©lĂ©bration des LGBT, de la culture queer. Le drag fait partie de la culture amĂ©ricaine. Les gens vont voir des drag shows aux Ătats-Unis, comme nous on va au cinĂ©ma. Les drags sont vraiment considĂ©rĂ©s comme des artistes, comme des personnes qui font de lâentertainment. Nous, soit on nous voit comme des gens qui font de lâanimation, soit on pense que câest un hobby de fin de soirĂ©e. Quand je regarde des documentaires des annĂ©es 1990, 2000, on est des go-go dancers dans les soirĂ©es du Marais, câest trĂšs rĂ©ducteur. Je pense aussi quâen France, il y a un certain snobisme culturel, une hiĂ©rarchisation de lâart. Câest quelque chose que je sens depuis toujours, parce que je viens du théùtre et que je connais la bataille théùtre privĂ©, théùtre public, cinĂ©ma dâauteur et cinĂ©ma grand public. Ătonnamment, avec le drag, on arrive Ă ĂȘtre aimĂ© par tous les publics. Câest ce qui me plaĂźt dans la rĂ©action des gens. LâĂ©mission permet de voir quâon est Ă la fois lĂ pour divertir, avec ce cĂŽtĂ© un peu politiquement incorrect, outrancier, qui fait partie de lâessence du drag, et, en mĂȘme temps, câest une vraie discipline artistique qui peut ĂȘtre poĂ©tique, rĂ©fĂ©rencĂ©e, rĂ©flĂ©chie, avec une vraie rigueur. âAutant les Ătats-Unis sont vachement rĂ©acs sur plein de trucs, autant ils assument trĂšs fort leur cĂŽtĂ© progressiste sur dâautres. Il y a une vraie cĂ©lĂ©bration des LGBT, de la culture queerâ Tu as Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e comme la drag intello de cette premiĂšre Ă©dition. Est-ce que câest cet endroit-lĂ , entre le mainstream et quelque chose de plus âauteuristeâ, de plus pointu, que tu convoites dans la vie, en tant quâartiste ? Jâai toujours fonctionnĂ© comme ça. Quand jâai commencĂ© le théùtre, je me souviens avoir entendu des directeurs de théùtre de salles trĂšs sĂ©rieuses me dire âAh non, mais vous vous faites du spectacleâ. Je ne comprends pas ce que ça veut dire. Je crois que câest trĂšs impoli dâennuyer les gens et quâon peut les faire rĂ©flĂ©chir tout en Ă©tant drĂŽle ou en Ă©tant divertissant. Je la cite tout le temps parce que je mâidentifie un peu Ă elle, et je trouve quâelle a une place importante dans la culture française, câest ValĂ©rie Lemercier. Elle arrive Ă ĂȘtre aimĂ©e autant par les intellos que par le grand public, parce que, justement, elle ne se positionne pas, elle nâa pas ce regard trĂšs snob, qui consiste Ă vouloir plaire Ă un certain public. Je trouve que le snobisme marche dans les deux sens ne vouloir plaire quâau grand public ou ne vouloir plaire quâĂ une Ă©lite. Je trouve ça idiot, on ne choisit pas son public quand on fait de lâart, on crĂ©e quelque chose sans vouloir le placer sur lâĂ©chelle sociale. Les drag queens sont des artistes un peu marginaux, sous-cĂŽtĂ©s depuis toujours et, de fait, personne ne les attend. Faisons ce quâon a envie de faire, les gens se reconnaĂźtront ou pas. Moi qui connais trĂšs bien lâĂ©mission, qui savais quand mĂȘme un petit peu ce quâil fallait faire pour la gagner, je savais trĂšs bien que je prenais un risque Ă©norme en Ă©tant autant authentique. Au dĂ©but, je me suis dit âPourquoi tu fais pas le truc qui va plaire Ă tout le monde?â. Parce que je nâen suis pas capable, je ne me serais pas senti intĂšgre. Je suis arrivĂ© dans la compĂ©tition en pensant que je nâallais pas du tout fĂ©dĂ©rer et quâon allait me sortir les mĂȘmes trucs quâau lycĂ©e âLâintello avec de vieilles rĂ©fĂ©rences, tâas 20 ans, mais tâen as 70 dans ta tĂȘteâ. Tu tâes souvent senti en dĂ©calage avec ton Ăąge ? Jâai toujours dit que je voulais ĂȘtre comme Karl Lagerfeld je veux connaĂźtre toute lâhistoire du monde, mais je veux ĂȘtre connectĂ© au prĂ©sent. Je trouve ça important dâĂȘtre connectĂ© Ă ce qui se fait aujourdâhui, Ă ce qui marche, Ă ce qui plaĂźt, mais je considĂšre que ma culture est importante. Jâai grandi dans une famille oĂč lâhistoire, lâhistoire de lâart, ce qui a Ă©tĂ© fait avant sont aussi importants que ce qui se fait maintenant. Jâessaye dâintĂ©grer ma culture un peu vieillotte Ă mes goĂ»ts dâaujourdâhui. Quand jâai fait mon dĂ©filĂ© Lady Oscar, jâĂ©tais persuadĂ© que câĂ©tait un truc que personne ne connaissait. Finalement, jâai reçu des centaines de messages, en plus, câest une icĂŽne lesbienne donc je me suis mis dans la poche toutes les lesbiennes, ce qui me va trĂšs bien. Tu disais que ton apprĂ©hension Ă©tait liĂ©e aussi au fait que tu nâas pas une histoire douloureuse. Câest un truc assez gĂ©nĂ©ral dans notre groupe tout le monde va bien. On a tous et toutes, Ă part une ou deux exceptions, eu des histoires de famille assez paisibles. Mais câest vrai que quand je suis arrivĂ© dans lâĂ©mission, je me dis dit que jâĂ©tais le clichĂ© du blanc privilĂ©giĂ©, Ă lâaise avec son genre, qui vient dâune famille plutĂŽt bourgeoise, intello. Mais je pense que le fait dâaller bien est un message fort qui est envoyĂ© pour une premiĂšre saison. Quand on a une place qui nâest pas acquise, il vaut mieux envoyer des signaux positifs. MĂȘme lĂ , en promo, je me rends compte que lorsque quâon me pose des questions politiques, mon premier rĂ©flexe est de dire ce qui ne va pas. Je pense que pour changer les choses et pour se faire entendre, il faut commencer par trouver ce qui est positif, ce quâon peut amĂ©liorer. Dit comme ça, ça fait un peu un discours de Miss Universe, jâentends. Mais on est sur un siĂšge Ă©jectable tout le temps, on le voit bien aux Ătats-Unis, on remet aujourdâhui en question le droit Ă lâIVG, câest gravissime. Donc mĂȘme si jâai envie, parfois, de hurler ma rage, il faut aussi que jâai un discours qui fĂ©dĂšre, surtout quâon entend beaucoup de choses sur âle lobby LGBT, le lobby LGBTâŠâ Ăa mâagace, mais ces gens-lĂ , si jâarrive et que je gueule, ils ne vont pas mâĂ©couter, alors que si je les fais rire, que jâessaye dâĂȘtre plus malin, peut-ĂȘtre que les choses vont avancer. Tu penses que la colĂšre est importante ? La colĂšre est importante, je pense que Virginie Despentes nâaurait pas la carriĂšre quâelle a si, Ă un moment, elle nâavait pas gueulĂ© trĂšs, trĂšs fort. MĂȘme chose pour les fĂ©ministes. Dâautres gens ont gueulĂ© avant moi, mais moi je suis une drag queen, les gens ont envie de rigoler avec les drag queens. Ce nâest pas mon emploi, je ne suis pas politicien, je suis un personnage qui est amenĂ© Ă parler de politique parce que câest ce quâon attend dâune drag queen, mais il ne faut pas que jâoublie que je suis aussi un clown. Comment tu dĂ©finirais le drag aujourdâhui ? Ah, cette question⊠Jâai lâimpression que, quel que soit lâaxe que je prends, ce nâest jamais le bon. Les gens ont tendance Ă dire que le drag câest un garçon qui sâhabille en femme. Alors non, si ça nâĂ©tait que ça, ça ne serait pas intĂ©ressant. Mon but, quand je fais du drag, nâest pas dâĂȘtre une femme ou de ressembler Ă une femme, dâailleurs je ne ressemble pas Ă une femme et je pense quâaucune femme ne se reconnaĂźt dans mon personnage. âMon but, quand je fais du drag, nâest pas dâĂȘtre une femme ou de ressembler Ă une femme, dâailleurs je ne ressemble pas Ă une femme et je pense quâaucune femme ne se reconnaĂźt dans mon personnageâ Câest un bon argument pour contrer celles et ceux qui parlent de âwoman faceâ... Câest pour ça que je tiens Ă en parler. Le drag nâest pas le reflet dâune rĂ©alitĂ©, ce nâest pas une tentative dâimitation. Le drag, ça peut ĂȘtre tout et nâimporte quoi, nâimporte qui peut en faire, les hommes, les femmes, cisgenres, transgenres, non-binaires. Tout le monde peut choisir dâexplorer un genre ou pas. Je pourrais trĂšs bien jouer une espĂšce de crĂ©ature irrĂ©elle, qui ne soit pas genrĂ©e, et ça aurait le mĂȘme intĂ©rĂȘt. Dans Drag Race est mis en lumiĂšre un type de drags plus genrĂ©s parce que lâĂ©mission, historiquement, est aussi un peu une parodie des concours de beautĂ©. Mais il faut le prendre au milliĂšme degrĂ©. Quand je me mets en drag, le but est de me crĂ©er un personnage qui soit un peu irrĂ©el, qui soit plus fort que moi, qui laisse les gens pantois, qui fascine et qui me permette de faire de lâart. Je sais trĂšs bien que sâil nây avait pas eu Paloma dans ma vie, jâaurais eu du mal Ă percer parce que je ne fitte pas avec les codes. Paloma me permet dâavoir un coup de projecteur. Je pense que le drag sert à ça Ă sâexprimer, Ă crĂ©er, Ă avoir un discours politique. Je cite toujours Lady Gaga ou David Bowie, je trouve que ce sont de bons exemples. Ce sont des personnes qui nâĂ©taient pas dans le moule, et qui se sont créées leur propre personnage public, leur moyen dâexpression. Est-ce que tu te souviens de la premiĂšre image drag qui tâa marquĂ©e ? Je pense que câest Ursula dans La Petite SirĂšne, qui est dâailleurs basĂ©e sur Divine [drag queen créée et incarnĂ©e par lâacteur amĂ©ricain Harris Glenn Milstead], filmĂ©e par John Waters, qui est une drag queen comme beaucoup de mĂ©chantes de Disney. Avec Ursula, il y avait ce truc qui allait au-delĂ dâune image fĂ©minine rĂ©aliste. Je me suis reconnu en tant que garçon queer. Jâen parlais dans une interview lâautre jour, quand on Ă©tudie lâhistoire de Walt Disney, lâĂ©poque du maccarthysme, on voit que les mĂ©chants dans la fiction aux Ătats-Unis dans les annĂ©es 1950 â 1960 Ă©taient souvent homosexuels ou queer, parce que, justement, il y avait la chasse aux homos. Du coup, un personnage Ă©tait encore plus menaçant sâil Ă©tait ambigu sexuellement. Câest pour ça que les mĂ©chants hommes sont toujours hyper prĂ©cieux et que les femmes sont toujours maquillĂ©es comme des travestis. Quand on analyse bien les mĂ©chants dans les dessins animĂ©s, ils ont souvent des raisons de lâĂȘtre, ils sont souvent rejetĂ©s par le groupe, ce sont des outsiders, ils ne sont pas dans la norme. Je pense aussi que câest pour ça que les queers, on sâidentifie beaucoup Ă ces personnages-lĂ . Paloma est-elle une compression de toutes tes hĂ©roĂŻnes dâenfance ? Elle a quelque chose de surannĂ©, un peu gothique. JâĂ©tais complĂštement gothique, romantique au lycĂ©e. Jâavais de la dentelle partout, mon but Ă©tait de ressembler Ă Isabelle Adjani dans La Reine Margot, dâĂȘtre blanc comme neige avec de longs cheveux noirs. On en parlait lâautre jour avec Kam [Kam Hugh fait partie des drag queens de la saison 1 de Drag Race France], et on se disait que câĂ©tait drĂŽle Ă quel point notre drag ressemble Ă nos hĂ©roĂŻnes et Ă nos goĂ»ts adolescents quâon nâassumait peut-ĂȘtre pas avant. Mais quand tu te mets Ă faire du drag, ce sont des choses qui reviennent. Au dĂ©but, je ne voulais pas trop donner une identitĂ© prĂ©cise Ă Paloma et, en fait, je me rends compte quâil y a un truc qui lie lâensemble, câest mon adolescence et ces hĂ©roĂŻnes comme Lady Oscar ou Milady qui Ă©tait espionne de Richelieu dans Les Trois Mousquetaires. Encore un personnage de mĂ©chante, alors quâelle sâest faite violer et pendre par son mari. Tu mâĂ©tonnes quâelle ait envie de se venger des hommes ! Fantine dans Les MisĂ©rables aussi. Jâai vraiment un truc avec le 17e et le 18e siĂšcles. Et puis MylĂšne quoi ! De toute façon, il y a un lien entre MylĂšne et Lady Oscar. Ă partir de quand as-tu créé Paloma ? RĂ©cemment. Avant Paloma, je faisais un peu de drag, mais je faisais plein de personnages diffĂ©rents. Jâai commencĂ© le drag trĂšs jeune, Ă 17 ans, dans un spectacle Ă Clermont. Puis, je suis venu Ă Paris, jâai fait les cours Florent. Je faisais du drag sur scĂšne dans des spectacles en tant que comĂ©dien, mais je nâappelais pas ça du drag. Je jouais juste des rĂŽles fĂ©minins ou des rĂŽles de travesti. Puis, jâai arrĂȘtĂ© pendant des annĂ©es avant de crĂ©er une sĂ©rie en 2017-2018 qui sâappelait Gourmandes, oĂč je faisais la cuisine avec des personnages de drag queen, mais il nây avait pas encore Paloma Ă lâĂ©poque. Câest quand jâai Ă©crit le scĂ©nario de mon court mĂ©trage Paloma que je me suis dit que jâallais crĂ©er ce personnage sans savoir que ça allait devenir ma vie. Je voulais simplement vivre vraiment lâexpĂ©rience de drag, les performances sur scĂšne, les Lip Sync⊠à partir de ce moment-lĂ , jâai commencĂ© Ă faire des scĂšnes ouvertes. Câest lĂ que jâai rencontrĂ© Kam et La Grande Dame [comme Kam Hugh, fait Ă©galement partie des drag queens de la saison 1 de Drag Race France] avec qui je suis devenu ami. Jâai travaillĂ© tout de suite en tant que drag queen et câest lĂ que Paloma est devenu mon personnage public et de scĂšne. Depuis un an, le drag occupe 80 % de mon temps. Dans lâinterview que tu as accordĂ©e Ă TROISCOULEURS, tu dis que les personnages masculins ne tâont jamais beaucoup intĂ©ressĂ© au cinĂ©ma. Paloma te permet Ă la fois dâaccomplir le fantasme de devenir les hĂ©roĂŻnes que tu as aimĂ©es, mais aussi dâĂȘtre lâactrice que tu aurais rĂȘvĂ© dâĂȘtre. Je pense que le truc que mâa appris Paloma, câest que Hugo nâest pas moins bien. Pendant longtemps, je me disais que Paloma allait ĂȘtre parfaite, quâelle allait cocher toutes les cases. Aujourdâhui, jâai beaucoup plus de facilitĂ© Ă accepter de travailler aussi en tant que Hugo. Avant, en tant que comĂ©dien, quand on me proposait des projets, jâavais peur dâĂȘtre ridicule, de ne pas me sentir lĂ©gitime en tant que mec pas viril. Peut-ĂȘtre quâaujourdâhui, je me poserais moins la question parce que, justement, jâai Paloma. En ce moment, jâai vraiment envie de travailler en tant que Paloma, mais je ne suis pas fermĂ© pour travailler en tant que Hugo. Câest quelque chose que je pourrais rĂ©pondre Ă Marguerite Stern et aux TERFs [littĂ©ralement trans-exclusionary radical feminist, renvoie Ă des fĂ©ministes qui excluent les femmes trans des luttes fĂ©ministes], par rapport au fait que je me reconnaisse davantage dans les rĂŽles fĂ©minins. Je pense que câest ça le lien entre les drag queens, les personnes LGBT de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, et les femmes. Ce qui ne mâintĂ©ressait pas dans les personnages masculins, et ce qui ne mâintĂ©resse pas chez les hommes dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, câest que leur place est tellement acquise partout que ce sont des personnages qui ne sâexcusent jamais dâĂȘtre lĂ . Ils sont tellement omniprĂ©sents quâils ne se posent aucune question sur leur lĂ©gitimitĂ©. Ăa me les rend, pas tous mais certains, complĂštement opaques. Dans les films, souvent, je vois lâactrice qui essaye dâexister et je sais Ă quel point câest plus difficile pour elle de sâimposer, davoir un rĂŽle qui a de lâintĂ©rĂȘt. Je trouve toujours les rĂŽles fĂ©minins plus beaux, parce quâil y a cette dimension un peu tragique derriĂšre. Je me sens beaucoup plus proche des nanas, parce quâelles ne mâont jamais rejetĂ© quand jâĂ©tais ado. Elles ont toujours Ă©tĂ© des alliĂ©es pour nous, donc il y a forcĂ©ment une reconnaissance et une fascination. Ăa me plaĂźt de me dire que si, aujourdâhui, je suis un peu connu, je ne le suis pas en tant que figure masculine toxique, je le suis en tant que figure de garçon qui joue avec des codes de fĂ©minitĂ© et qui montre une image non-toxique de la masculinitĂ©. âJe pense que le truc que mâa appris Paloma, câest que Hugo nâest pas moins bienâ Ce sont tes parents qui tâont initiĂ© au cinĂ©ma, au théùtre ? Mon grand-pĂšre mâa amenĂ© lâhistoire de lâart, la lecture, ma grand-mĂšre, la lecture et la musique. Ma tante, câĂ©tait le théùtre, mais le cinĂ©ma, câest vraiment mon endroit Ă moi. Ă 11 ans, je me promenais dans Clermont avec ma grand-mĂšre et jâai vu les affiches de Huit femmes de François Ozon. Ă lâĂ©poque, il y avait des affiches individuelles, chacune des actrices avait la sienne. CâĂ©tait un peu une chasse au trĂ©sor dans Clermont. Jâai tannĂ© ma grand-mĂšre pour faire le tour de Clermont et pour toutes les trouver. Quand je suis rentrĂ©, jâai vu dans TĂ©lĂ©rama quâil avait trois ou quatre pages sur le film. Jâai dit Ă ma grand-mĂšre â âOn y va !â. CâĂ©tait NoĂ«l 2002, il neigeait comme dans le film et ça a Ă©tĂ© un choc absolu. Le fĂ©ministe que je suis revient sur certains trucs aujourdâhui. Les femmes sont trĂšs cruelles entre elles, câest le gros dĂ©faut du film, mais câest ce qui mâa donnĂ© envie de faire du cinĂ©ma, de rĂ©aliser. Ă partir de lĂ , jâai bouffĂ© la filmographie de toutes les actrices Huppert, Ardant, Deneuve, BĂ©art et toutes les autres. Emmanuelle BĂ©art, câest vraiment lâactrice qui me touche le plus, câest un peu inexplicable, jâai lâimpression de comprendre sa faille. Le cinĂ©ma a Ă©tĂ© trĂšs cruel avec elle, les gens lâont poussĂ©e Ă ĂȘtre une image charnelle et le jour oĂč elle a abĂźmĂ© cette image, on lâa oubliĂ©e. Ă part deux ou trois rĂ©alisateurs qui ont vraiment su filmer son cul et son Ăąme en mĂȘme temps, comme Rivette, jâai Ă chaque fois lâimpression que la camĂ©ra la viole et que ça se voit dans ses yeux. Du coup, elle a un truc dramatique comme Romy Schneider. Elle me bouleverse. Ma cinĂ©philie a commencĂ© comme ça. AprĂšs, il y a eu Tim Burton, qui a beaucoup jouĂ©, qui mâa ouvert au cinĂ©ma amĂ©ricain. Et puis AlmodĂłvar. Câest le cinĂ©aste qui tâinspire le plus aujourdâhui ? Sauf peut-ĂȘtre deux ou trois films rĂ©cents, oĂč je commence Ă sentir quâil a les deux pieds dans le systĂšme. Jâaimais bien les films bricolĂ©s du dĂ©but, en studio, avec des dĂ©cors peints. Ce sont des films que jâaurais aimĂ© rĂ©aliser. Je trouve que ça manque en France. En Espagne, tout le monde peut aller voir un AlmodĂłvar et se marrer, se reconnaĂźtre. Il nây a aucun snobisme dans la maniĂšre quâil a de parler des gens et, en mĂȘme temps, câest un cinĂ©ma hyper pointu, hyper arty. En France, le cinĂ©ma du milieu a disparu, je suis un peu nostalgique des annĂ©es 1990, oĂč on faisait des films hyper grand public, des films historiques, avec de gros budgets La Reine Margot, Cyrano, Vatel, Le Bossu⊠Les gens se ruaient en salle et ça plaisait, ou, sans parler de films historiques, les films de Jaoui et Bacri, le cinĂ©ma dâĂtienne Chatiliez. Il y avait une Ă©poque oĂč on savait faire ce cinĂ©ma-lĂ . Jâai lâimpression quâaujourdâhui, soit on veut refaire le succĂšs de la veille avec des gros sabots et des comĂ©dies qui tĂąchent, ou alors on est dans un cinĂ©ma hyper Ă©litiste, cĂ©lĂ©brĂ© Ă Cannes. Est-ce quâil y a des cinĂ©astes qui tâintĂ©ressent aujourdâhui ? Jâadore CĂ©line Sciamma. Jâaime beaucoup SĂłlveig Anspach et Louis-Julien Petit, je trouve que câest un bon exemple de quelquâun qui a rĂ©ussi Ă faire le lien, Ă faire de la comĂ©die sociale intĂ©ressante. Je me rends compte que le mĂ©dia qui a trĂšs bien compris ça, câest la sĂ©rie. Câest un mĂ©dia qui nâa pas peur de faire des choses risquĂ©es tout en Ă©tant grand public. La sĂ©rie ne tient pas sâil nây a pas une ouverture au grand public et, en mĂȘme temps, câest un endroit oĂč on peut ĂȘtre hyper crĂ©atif. Tu en regardes beaucoup ? Je dĂ©vore les sĂ©ries. Je suis un fan de The Crown. Jâai dĂ©vorĂ©, Ă lâĂ©poque, Orange is the new black. Ma sĂ©rie prĂ©fĂ©rĂ©e de tous les temps, câest What We Do in the Shadows, une sĂ©rie amĂ©ricaine sur des vampires en coloc. La sĂ©rie qui est trĂšs importante pour moi, câest Absolutely Fabulous. Jâadore les Anglais, ils savent faire ce fameux humour as dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© plusieurs films, dont un long mĂ©trage. Tu as dâautres projets de rĂ©alisation ? Un mois avant de faire Drag Race, je rĂ©alisais un court en costumes dâĂ©poque sur la chasse aux sorciĂšres Ă la Renaissance. CâĂ©tait un tĂ©lĂ©film interactif pour une application et jâen ai fait une version courte qui va bientĂŽt sortir. Sinon, jâai un projet de long. Je suis trĂšs ami avec Bambi, qui est dans le documentaire de SĂ©bastien Lifshitz. Elle est la premiĂšre femme trans Ă sâĂȘtre officiellement dĂ©clarĂ©e comme femme trans en France, elle Ă©tait au cabaret Madame Arthur. Elle mâa ouvert tous les manuscrits quâelle a Ă©crits sur sa vie, elle a une tonne dâarchives et jâaimerais beaucoup faire un film sur Madame Arthur, sur les cabarets travestis dans les annĂ©es 1950 â 1960 Ă Paris et sur ces pionniĂšres qui ont traversĂ© la MĂ©diterranĂ©e pour se faire opĂ©rer, et qui ont vĂ©cu des vies complĂštement incroyables. Jâai des projets de théùtre, jâaimerais bien faire un seul en scĂšne, jâai aussi un projet de piĂšce avec des drag queens et, surtout, jâaimerais bien avoir une chronique Ă la tĂ©lĂ©, un peu genre Catherine et Liliane, ou alors avec carrĂ©ment un talk-show, comme ce que faisait Ru Paul avec le RuPaul show, un truc branchĂ© culture, cinĂ©ma, musique. Toutes les infos sur la tournĂ©e Drag Race France ici. Drag Race FranceEntretienPaloma
Sansvouloir me jeter des fleurs, jâavoue quâĂ©tant trĂšs organisĂ©e travaillant Ă mon compte depuis plus de 9 ans, et ayant rĂ©ussi Ă faire aboutir des projets professionnels titanesques, la prĂ©paration de notre mariage ne me fait pas peur (rendez-vous dâici quelques mois pour que je vous dise si câest toujours le cas !).
Nombreux sont les français et les françaises qui depuis des gĂ©nĂ©rations ont vibrĂ© Ă la lecture des Fables de La Fontaine, quâelles aient Ă©tĂ© enseignĂ©es en classe, apprises par cĆur Ă la maison, ou lues tout haut avec leurs parents ou leurs grands-parents. Qui ne se souvient pas des phrases les plus connues et qui demeurent familiĂšres encore aujourdâhui car elles sont entrĂ©es dans le langage commun La raison du plus fort est toujours la meilleure », On a souvent besoin dâun plus petit que soi », Rien ne sert de courir il faut partir Ă point », ou les rĂ©fĂ©rences Ă vendre la peau de lâours », Ă la montagne qui accouche dâune souris », Ă qui est pris qui croyait prendre » et Ă Aides-toi le Ciel tâaidera » ? Qui peut oublier tous ces lapins, tortues, corbeaux, fourmis, renards, lions, agneaux, et autres animaux qui se parlent entre eux avec tant de naturel malgrĂ© lâaspect irrĂ©el de ces conversations ? Qui peut ignorer les multiples illustrations des Fables par les peintres et artistes entre le 17e et le 21e siĂšcle ? Or, si nous connaissons certaines des fables et que nous pouvons rĂ©citer celles-ci par cĆur, peu de lecteurs ou lectrices connaissent la vie de lâauteur, ni les profonds messages que les fables transmettent. La Fontaine nâa publiĂ© ses premiĂšres Fables quâen 1668 alors quâil avait dĂ©jĂ 47 ans. Le premier livre Ă©tait dĂ©diĂ© au Dauphin, fils de Louis XIV, qui avait sept ans. Dans cette premiĂšre PrĂ©face La Fontaine annonce dĂ©jĂ le but de ses Ă©crits. Il convient que le jeu et lâamusement font partie des premiĂšres annĂ©es du petit prince mais en mĂȘme temps lui rappelle quâil doit donner quelques-unes de ses pensĂ©es Ă des rĂ©flexions sĂ©rieuses ». La deuxiĂšme partie de cette PrĂ©face rend hommage Ă ses prĂ©dĂ©cesseurs classiques tels PhĂšdre, Aristote et autres fabulistes animaliers, suivi dâun long essai sur Ăsope, son maĂźtre dont il fait un Ă©loge vibrant Je chante les hĂ©ros dont Ăsope est le pĂšre ». Certaines des Ćuvres de ce dernier font dâailleurs leur apparition dans le recueil des Fables suivies dâun texte de notre poĂšte qui reformule lĂ©gĂšrement celles de son hĂ©ros. Les fables Ă©taient Ă la mode Ă lâĂ©poque pendant laquelle La Fontaine Ă©crivit les siennes et beaucoup sây essayaient. Cepedant ce qui Ă©tait surtout apprĂ©ciĂ© Ă©tait une littĂ©rature lĂ©gĂšre truffĂ©e de rĂ©fĂ©rence aux animaux. MalgrĂ© son admiration pour Ăsope, de qui il disait tenir son inspiration, ainsi que les Ćuvres dâHorace et de SĂ©nĂšque, des fabliaux du moyen Ăąge et des fables colportĂ©es dâInde, de Chine et des pays arabes, La Fontaine avait une autre forme en tĂȘte. Dans ses nombreuses prĂ©faces il thĂ©orisa le style de ses fables celles-ci devaient Ă©viter la longueur et lâobscuritĂ© mais il fallait quâelles aient du piquant, et elles devaient ĂȘtre gaies afin de capter lâattention de ses lecteurs pour mieux leur enseigner une morale universelle. Elles devaient donc allier le charme et le plaisir avec la raison et lâinstruction Ces Fables ne semblent pas ce quâelles semblent ĂȘtre. Le plus simple Animal nous y tient lieu de MaĂźtre. Une morale nue apporte de lâennui ; le conte fait passer le prĂ©cepte avec lui. En ces sortes de Feintes il faut instruire et plaire ». Le Lion et le Chasseur Laurent Cars 1699-1771 Gravure rĂ©alisĂ©e par Laurent Cars dâaprĂšs un dessin de Jean-Baptiste Oudry reprĂ©sentant la fable Le lion et le chasseur de Jean de La Fontaine fable 2 du livre VI DĂšs cette premiĂšre PrĂ©face, La Fontaine expliqua aussi au Dauphin pourquoi il avait choisi de mettre les animaux sur le devant de la scĂšne de ses fables Les propriĂ©tĂ©s des animaux et leurs divers caractĂšres y sont exprimĂ©s ; par consĂ©quent les nĂŽtres aussi, puisque nous sommes lâabrĂ©gĂ© de ce quâil y a de bon et de mauvais dans les crĂ©atures irraisonnables. » Ce serait lĂ son thĂšme principal, rĂ©itĂ©rĂ© de nombreuses fois Or vous savez Iris de certaine science, Que quand la bĂȘte penserait, La bĂȘte ne rĂ©flĂ©chirait Sur lâobjet, ni sur sa pensĂ©e. Descartes va plus loin, et soutient nettement Quâelle ne pense nullement. Vous nâĂȘtes point embarrassĂ©e De le croire ni moi.» Discours Ă Madame de la SabliĂšre Lâhomme agit et il se comporte, En mille occasions comme les animaux. » Discours Ă Monsieur le Duc de La Rochefoucauld La Fontaine Ă©tait un homme complexe et talentueux, malgrĂ© la lĂ©gende qui voudrait quâil ait Ă©tĂ© constamment dĂ©sargentĂ©, un parasite, un libertin toujours Ă lâaffĂ»t de mĂ©cĂšnes, un homme qui Ă©voluait dans les salons luxueux des aristocrates riches et oisifs qui entouraient Louis XIV Ă une pĂ©riode oĂč festins et bals costumĂ©s Ă©taient Ă leur apogĂ©e, et qui Ă©crivait des fables lĂ©gĂšres et distrayantes. Il est vrai quâavide de libertĂ© le poĂšte avait abandonnĂ© la sinĂ©cure dont il avait hĂ©ritĂ© en tant que MaĂźtre des Eaux et des ForĂȘts dans sa Champagne natale, car ce travail lâennuyait. Il est vrai aussi quâen ce faisant il abandonnait sa femme et son fils quâil dĂ©laissa pour partir Ă Paris. Mais câĂ©tait un homme qui Ă©tait toujours restĂ© attachĂ© aux souvenirs de son enfance dans la campagne oĂč il Ă©tait nĂ©, oĂč il avait Ă©tĂ© Ă©levĂ©, et dans laquelle il avait pu observer la nature et les animaux qui lâentouraient. CâĂ©tait aussi un homme qui, par lâintermĂ©diaire de ses fables animaliĂšres, critiqua inlassablement le pouvoir arbitraire et injuste de la royautĂ© et railla la frivolitĂ© et lâhypocrisie des courtisans qui lâentouraient. Il ne se laissa jamais contrĂŽler par lâabsolutisme royal et ne cessa dâĂ©mettre des jugements sĂ©vĂšres sur les abus du roi et de ses ministres. La Fontaine, nĂ© en 1621 Ă ChĂąteau-Thierry, avait brĂ»lĂ©, comme beaucoup de jeunes poĂštes, de rejoindre Paris et dây mener la vie dont il rĂȘvait entre les dĂźners littĂ©raires bien arrosĂ©s, les nuits entiĂšres passĂ©es Ă partager leurs Ă©crits et la compagnie de jolies parisiennes ; il y arriva donc Ă la fin des annĂ©es 1750. Câest Ă Paris quâil fit la connaissance de MoliĂšre, Racine et Corneille. Il Ă©tait entourĂ© dâun cercle de poĂštes qui avaient créé un havre pour la poĂ©sie et la littĂ©rature en gĂ©nĂ©ral et espĂ©raient quâils pourraient convaincre le nouveau roi de lâimportance des Lettres pour le royaume. CâĂ©tait un poĂšte prolifique il Ă©crivit 240 fables, 64 contes, des romans en prose, deux livrets dâopĂ©ra, deux tragĂ©dies, deux comĂ©dies, un ballet, des Ă©pĂźtres, des sonnets, des madrigaux, des rĂ©cits de voyage, et des lettres, et qui fut membres de lâAcadĂ©mie. CâĂ©tait aussi un homme qui mettait lâamitiĂ© au-dessus de toute valeur Chacun se dit ami ; mais fol qui sây repose rien nâest plus commun que ce nom ; rien nâest plus rare que la chose. » Parole de Socrate. Un ami vĂ©ritable est une douce chose. Il cherche vos besoins au fond de votre cĆur; Il vous Ă©pargne la pudeur De les lui dĂ©couvrir vous-mĂȘme. Un songe, un rien, tout lui fait peur Quand il sâagit de ce quâil aime. » Les Deux Amis NoĂ«l Lemire 1724-1801 Gravure rĂ©alisĂ©e par NoĂ«l Le Mire dâaprĂšs un dessin de Jean-Baptiste Oudry reprĂ©sentant la fable Les deux amis de Jean de La Fontaine fable 11 du livre VIII Cependant un Ă©pisode marqua la vie de La Fontaine dâune façon indĂ©lĂ©bile. LĂ©lĂ©gant et astucieux intendant des finances, Fouquet, qui avait pris La Fontaine sous son aile Ă©tait devenu Ministre des Finances. Fouquet attisa la jalousie du jeune Louis XIV, et surtout de Colbert qui allait agencer sa chute. Louis XIV pris la dĂ©cision dâarrĂȘter Fouquet et, aprĂšs un procĂšs pendant lequel ce dernier se dĂ©fendit avec Ă©loquence, et bien que de nombreuses voix sâĂ©levĂšrent pour plaider sa cause, se prononça pour son enfermement dans une prison oĂč il devait croupir pendant le reste de ses jours. La Fontaine eut beau Ă©crire au roi un ardent plaidoyer pour faire libĂ©rer Fouquet â ce qui prĂ©sentait un risque pour son auteur â cela nâeut aucune influence. Cette injustice, cette dĂ©loyautĂ© et cette basse jalousie furent non seulement un moment de profonde tristesse pour le poĂšte mais furent un tournant majeur dans sa vie, et câest Ă ce moment que commencĂšrent Ă sâagiter dans son esprit les animaux qui seraient ses porte-paroles pour dĂ©crire lâimmoralitĂ© et lâinjustice quâil avait constatĂ©es. C est ce bestiaire qui lui apporterait enfin la gloire. La Fontaine mourut en 1695 laissant des fables qui pendant 350 ans lui survĂ©curent, qui sont inscrites dans le cĆur de tous les jeunes de France, et qui furent les plus lues, pastichĂ©es et illustrĂ©es que les Ă©crits de nâimporte quel Ă©crivain français. La Fontaine Ă©tait un commentateur de son temps, douĂ© dâun sens rare de lâobservation, et un insoumis Ă sa maniĂšre. Il choisit donc de faire jouer et parler les animaux qui Ă©taient les plus emblĂ©matiques des dĂ©fauts quâil constatait autour de lui lâarrogance, le pouvoir, la flagornerie, le mensonge, lâarbitraire, le mĂ©pris de la faiblesse. La familiaritĂ© de la campagne de son enfance, son observation des animaux pendant ses jeunes annĂ©es, et plus tard son expĂ©rience des hommes et femmes cultivĂ©s, lettrĂ©s et chaleureux dont les salons lui Ă©taient toujours ouverts comme ceux de Madame de SĂ©vignĂ©, Madame de Lafayette, et Madame de Montespan, ainsi que ses observations sur la cour, les ministres et les courtisans sâalliĂšrent pour aboutir Ă une critique redoutable mais masquĂ©e par des tableaux distrayants et apparemment inoffensifs. Ses Ă©crits purent paraĂźtre simplistes Ă certains mais ils dĂ©voilaient son jugement impitoyable sur le pouvoir absolu du monarque, la lĂąchetĂ© des courtisans obsĂ©quieux, son dĂ©goĂ»t pour les mensonges, la flatterie et lâattitude hypocrite de membres la cour Amusez les rois par des songes, Flattez-les dâagrĂ©ables mensonges, Quelque indignation dont leur cĆur soit remplie, Ils goberont lâappĂąt, vous serez leur ami. » Les ObsĂšques de la Lionne Illustration de Jean-Baptiste Oudry Dans lâallĂ©gorie animaliĂšre des Fables, les animaux qui y sont prĂ©sents sont symboliques, physiquement et par leurs paroles. Ils ont tous un rĂŽle bien prĂ©cis car chacun reprĂ©sente un stĂ©rĂ©otype le lion est puissant, cruel et orgueilleux, la fourmi travailleuse, le renard est rusĂ©, lâagneau doux, le loup sanguinaire, le lapin peureux, mais ce nest quâen analysant de prĂšs leurs paroles, leurs attitudes et leurs actions quâon se rend compte que le lion reprĂ©sente la puissance royale tyrannique, ou que lâagneau reprĂ©sente la faiblesse des pauvres devant cette tyrannie. Certains des animaux comme le renard Ă©voquent les courtisans qui gravitent autour de lâabsolutisme royal et dont la plus grande peur est dâĂȘtre bannis de la cour, dâautres dĂ©montrent les qualitĂ©s, les sacrifices et la sagesse des plus faibles et des plus humbles. Par leurs paroles ces animaux illustrent les comportements souvent risibles et nuisibles de leurs contemporains. Une des Fables les plus Ă©loquentes Ă ce sujet est intitulĂ©e La Cour du Lion, car dĂšs le dĂ©but il avait choisi le lion, cruel roi des animaux, pour reprĂ©senter le monarque. Dans cette fable le lion dĂ©cide de tenir une cour plĂ©niĂšre et dây inviter tous les principaux de son Ă©tat. Le Louvre Ă©tant un endroit fĂ©tide dont lâodeur est abominable, lâours, plutĂŽt balourd se bouche le nez et ainsi se fait renvoyer de lâĂ©vĂ©nement. Le singe, imitateur sans pareil, flatte le roi en approuvant sa colĂšre et sa sĂ©vĂ©ritĂ©, envers lâours, ce qui dĂ©plait au roi qui lui rĂ©serve le mĂȘme sort. Arrive le renard, rusĂ© et malin, comme nous lâavons vu dans Le Renard et le Corbeau et nombreuses autres fables, qui pour arriver Ă ses fins et Ă©chapper Ă lâopprobre, refuse de dĂ©crire lâodeur infĂąme en expliquant quâil a un rhume et quâil est donc sans odorat. Il Ă©vitera la punition. Ce dernier incarne ceux qui entourent le roi et ne font que le flatter sans pour autant faire preuve du stratagĂšme ingĂ©nieux adoptĂ© par le renard. La Fontaine conclue cette fable de la façon suivante Ne soyez Ă la Cour, si vous voulez y plaire, Ni fade adulateur, ni parleur trop sincĂšre ; Et tachez quelquefois de rĂ©pondre en Normand [1]. » [1] Expression qui veut dire rĂ©pondre Ă©vasivement. Illustration de Jean-Baptiste Oudry Les Animaux malades de la Peste, une des Fables les plus connues de La Fontaine, creuse le mĂȘme thĂšme. Quand les Animaux subissent lâattaque brutale de la Peste qui les tue les uns aprĂšs les autres, le Roi-Lion leur explique que la maladie provient de leur culpabilitĂ© et que chacun doit avouer ce quâil a fait de plus mal afin de faire reculer la douloureuse Ă©pidĂ©mie. Il ajoute que lui-mĂȘme est coupable dâavoir dĂ©vorĂ© des moutons et mĂȘme des bergers et annonce quâil compte se dĂ©vouer pour obtenir la fin de la peste. Cependant il exige que chacun sâaccuse Ă©galement de ses propres fautes. Or ni le renard rusĂ©, ni le tigre ou lâours hypocrites et lĂąches, avoue la moindre faute, et ils sont donc absous. Seul lâĂąne admet quâun jour il a broutĂ© dans un prĂ©, ce qui permet aux autres dâidentifier le coupable idĂ©al. LâĂąne est condamnĂ© Ă mort. Toujours avide dâillustrer lâarbitraire et lâinjustice de tels procĂšs, et visant les ministres et conseillers du roi, La Fontaine offre la morale suivante Selon que vous serez puissants ou misĂ©rable, Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir. » Le souverain ne sembla pas se rendre compte de ces accusations et railleries rĂ©pĂ©tĂ©es, peut-ĂȘtre parce quâil nâattachait aucune importance aux fables et ne les lisait donc pas. Les recueils de fables suivants se firent plus ironiques et plus railleurs avec de plus longs discours Ă ses amis pour rendre plus explicites ses Ă©crits et ses principes. Dans ses vers, La Fontaine sâest servie de tous les genres littĂ©raires lâallĂ©gorie, la parabole, la mĂ©taphore, lâanalogie, le symbole et lâemblĂšme, en attribuant aux animaux qui dialoguent les travers des ĂȘtres humains. Son dĂ©fi, quâil a relevĂ© avec maestria, Ă©tait de rĂ©concilier lâutile et lâagrĂ©able, de plaire Ă la fois aux jeunes et aux moins jeunes, dâinstruire et de distraire, de rĂ©unir le badinage et la sagesse morale, lâagrĂ©able et lâutile, en somme dâamuser et dâĂ©duquer en mĂȘme temps. CâĂ©tait le difficile Ă©quilibre auquel il aspirait et quâil a si bien atteint. Celui qui avait Ă©crit quâil faisait chanter les animaux » pour mieux les comparer aux hommes et aux femmes Ă©crivit Ă plusieurs niveaux aux enfants aussi bien quâaux adultes sur lesquels il espĂ©rait avoir une portĂ©e morale. En nous lĂ©guant ce dĂ©filĂ© dâanimaux mĂ©morables, il a superbement rĂ©ussi son pari Ă la fois de distraire et dâinstruire ses contemporains ainsi que tous ceux et celles qui de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration allaient se rĂ©jouir de ces lectures et se remĂ©morer ces leçons. Isabelle de Courtivron, le 19 mars 2018 Bibliographie critique Patrick Dandrey, La Fabrique des Fables essai sur la poĂ©tique de La Fontaine, Klincksieck, 1992 Marc Fumaroli, Le PoĂšte et le roi, Ă©ditions de Fallois 1997 Eric Orsenna, La Fontaine, Une Ă©cole buissonniĂšre, Stock, 2017 La Fontaine, Fables, texte intĂ©gral, Gallimard 1991 CunX.